Dans l’oeil du train: Entrevue avec Perséide

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Perséide: Louis-Philippe Cantin, Guillaume P. Trépanier, Samuel Milette, Daniel Quirion et Olivier Durand.

La contre-culture trifluvienne est en pleine effervescence cette semaine à la suite de la sortie du vidéoclip du groupe Perséide. Le quintette est un pilier de notre scène locale, alliant un registre s’étendant de l’acid folk au rock progressif. Contreplongée est disponible depuis cette semaine et à l’occasion de cette réalisation, nous avons accordé une entrevue à Louis-Philippe Cantin, chanteur et guitariste de Perséide.

Après avoir passé plus d’une dizaine de minutes à discuter d’éditions de collection et de figurines de Tolkien, nous avons finalement décidé d’entrer dans le vif du sujet avec Louis-Phillipe.

L’évolution: un rock accessible

Après avoir tenté d’accéder à l’École nationale de la chanson de Granby, le chanteur du groupe a décidé de commencer le projet qu’allait devenir Perséide. Le groupe s’est vite fait une présence en accédant aux finales des célèbres Mardis de la relève. Ayant enregistré leur premier EP au Studio Le Pantoum, le groupe est entré dans la scène québécoise avec la sortie de Rites païens en 2018 et Parmi les arbres en octobre 2019.

Il nous parle de la progression du groupe : «On veut faire des meilleures tounes pop, dans le sens de faire des idées qui sont concises pis efficaces et qui avancent vers quelque chose, des tounes plus courtes et qui sont moins comme un projet à écouter, Contreplongée je trouve que c’est un bon exemple de toune qui est dans cette optique-là. »

« La toune, elle ment pas. Il n’y a rien de rajouté par-dessus qui cache une incertitude d’écriture.

Louis-Phillippe à propos de Contreplongée

Contreplongée: Reprendre son souffle

 À propos de Contreplongée, la chanson à l’honneur, nous avons le droit un peu à un historique de la chanson. Avant-dernière chanson sur l’album, elle est un doux break avant la longue pièce de 11 minutes qui clôt l’album. «J’avais l’impression que ça prenait un break (…). Ça fait longtemps que je mûrais de faire une toune folk, mais bonne.»  Citant comme inspiration les atmosphères provenant des classiques de l’acid folk comme Green is the colour de Pink Floyd, la chanson se voulait épurée des effets habituels du groupe : «La toune, elle ment pas. Il n’y a rien de rajouté par-dessus qui cache une incertitude d’écriture (…). On voulait pas overthink la toune.»

Le confinement a permis au groupe de commencer à travailler sur la suite de Parmi les arbres. Après avoir vu tous les spectacles de l’été s’envoler en fumée, ils se sont avancés dans les compositions. En ce moment, ils en sont à tous les stades de la production en même temps. Ça change le mal de place, mais ça change aussi le processus et ça apporte une dynamique différente : «Les tounes communiquent plus les unes avec les autres. Au lieu d’être une espèce de train roulant, quelque chose qui avance, où tu vois l’évolution, là c’est plus une toile d’araignée, tu vois un réseau. Si Parmi les arbres est linéaire, le prochain disque, lui, est arborifié, mais là, il est pas fini!»

S’il y a un fan-club de Perséide à Séoul, on le salue!

S’inscrire dans la musique indépendante locale

En parlant des influences, il a semblé intéressant d’inscrire que Perséide se place dans le mouvement de musique émergente que représentent beaucoup de groupes, comme Corridor, Chocolat, Anatole et plusieurs autres : «Vient un moment dans ta vie où tu te rends compte que c’est possible faire de la musique « pétée » en français».

Tous ces groupes percent à l’international, mais restent très obscurs ici. Perséide vend pratiquement autant de copies physiques au Canada qu’à l’international, avec une large proportion vendue en Corée du Sud! S’il y a un fan-club de Perséide à Séoul, on le salue! La musique indépendante apparaît et disparaît aussi vite, et peut-être parce que le public de masse est plus axé vers d’autres médias culturels, comme celui de l’humour… on dit ça, on ne dit rien!

Des trains et des projets pour l’avenir

Pour terminer avec le vidéoclip, ce dernier a été réalisé par Étienne Boisvert. La chanson, inspirée d’un voyage dans le sud de l’Italie, parle d’un monde idyllique, d’une utopie; on sent la même énergie dans le vidéoclip. Avec des maquettes de train miniatures, on sent la création d’un monde idéal. C’est, finalement, un clip très réconfortant. La chanson méritait une vie indépendante, et représente une belle clôture du projet qu’est Parmi les arbres.

Pour plus d’infos…

On remercie Perséide pour cette entrevue. Le groupe a récemment accordé une performance dans le cadre du Festivoix – Les sessions Parcelles. Ils ont également offert une performance au Petit OFF de Québec. On vous invite à aller écouter les albums et le vidéoclip de Perséide.

Suggestions de Cantin

Sur la plaque tournante de Louis-Phillippe Cantin, on retrouve ces temps-ci les albums suivants :

Joe Dassin – Les 18 plus grands succès

Broadcast- Work and nonwork

Mr. Elevator – Goodbye Blue Sky

Raoul Duguay – En spectacle: Vivant avec tôulllmônd

Bonne écoute!

Perséide est :

Louis-Philippe Cantin: Voix, guitare rythmique.
Olivier Durand: Guitare maîtresse.
Samuel Milette: Basse.
Daniel Quirion: Synthétiseur, orgue.
Guillaume P. Trépanier: Batterie.

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