Écologie: À quand le compost à l’UQTR?

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Encore à ce jour, l’UQTR n’a pas mis sur pied un projet de compostage pour l’ensemble de ses pavillons. Crédit: Pixabay

Au mois d’août dernier, la ville de Trois-Rivières annonçait qu’elle distribuerait 475 bacs à compost domestique à moindre coût aux citoyens et aux citoyennes qui s’inscriraient à une formation sur le compost offerte par l’organisme d’agriculture urbaine La Brouette.

Ce petit pas pourrait inciter, voire pousser, d’autres acteurs importants de la Mauricie à réduire leur empreinte écologique. Il est alors possible de se demander ce qu’il en est du côté de l’UQTR. Le Zone Campus s’est ainsi entretenu à ce sujet avec Valérie Larose, conseillère en développement durable et en ressources humaines à l’université, et avec Carolane Beaudoin, vice-présidente aux affaires sociopolitiques de l’AGE UQTR (Association générale des étudiants et étudiantes de l’UQTR).

Le point de vue de l’université

Les premiers balbutiements du compostage à l’université se sont faits en 2012; depuis cette année-là, les restants alimentaires de la cafétéria du pavillon Albert-Tessier sont compostés dans un conteneur. Or, là où il y a un hic, c’est que le contenu de ce conteneur doit être amené à l’écocentre de Saint-Étienne-des-Grès afin d’être rentabilisé. À ce sujet, Valérie Larose mentionne que «le fait qu’il n’existe actuellement aucune collecte publique de matières compostables en Mauricie a ralenti le projet d’étendre le compostage à tous les pavillons du campus.»

Valérie Larose, conseillère en développement durable et en ressources humaines à l’université. Crédit: Néo UQTR

Outre le compostage qui est effectué dans le pavillon Albert-Tessier, un projet pilote a été mis sur pied en mars 2019 afin de récupérer le papier des salles de bain du pavillon Pierre-Boucher dans l’optique de le composter. Le projet, qui était sur le point d’être déployé dans les autres pavillons de l’université, a dû être mis sur la glace en raison de la pandémie de la COVID-19. La même année, soit à l’hiver 2019, le Bacc vert (regroupement écologiste d’étudiants et d’étudiantes de l’UQTR) a mis en place un projet de vermicompostage dans le pavillon de la vie étudiante en collaboration avec l’étudiant Philippe Dorion. S’attaquant principalement aux résidus alimentaires du bistro La Chasse-Galerie, le projet était également en cours de déploiement avant que la pandémie vienne gâter les choses.

«Plusieurs chantiers seront mis en place dans les prochains mois afin d’atteindre cet objectif.»

-Valérie Larose

Larose nous mentionne que considérant que la Stratégie québécoise de valorisation de la matière organique, stratégie dévoilée en juillet 2020, désire gérer la matière organique dans l’ensemble des industries et institutions québécoises d’ici 2025, l’UQTR souhaite être prête le plus tôt possible à mettre en place les actions nécessaires. Larose ajoute que «plusieurs chantiers seront mis en place dans les prochains mois afin d’atteindre cet objectif  [de réduction des gaz à effet de serre] dont l’optimisation de notre système de gestion des matières résiduelles, de nos pratiques d’approvisionnement, de notre consommation énergétique, des transports, etc. L’atteinte de cet objectif nécessite d’agir tous ensemble!»

Le point de vue de l’AGE

Carolane Beaudoin, vice-présidente aux affaires sociopolitiques. Crédit: AGE UQTR

Carolane Beaudoin, vice-présidente aux affaires sociopolitiques à l’AGE UQTR, en avait long à dire au sujet du compostage à l’université. Beaudoin avance que l’AGE désire «d’abord commencer à établir le compost pour [ses] associations.» Puisque un projet d’une telle envergure nécessite de l’entretien, encore une fois, la pandémie a mis sur pause les projets de compostage, les pavillons étudiants n’ayant pas été accessibles durant l’été.

L’AGE considère toutefois l’idée d’installer un composteur industriel sur le terrain de l’université. Cela éviterait le transport routier du contenu des conteneurs de compost jusqu’à l’écocentre de Saint-Étienne-des-Grès qui, après tout, a un impact environnemental qu’il faut considérer.

«La meilleure façon d’envoyer un message fort à la direction de l’université, c’est en se mobilisant tous ensemble.»

-Carolane Beaudoin

Beaudoin mentionne que le projet de compostage est prioritaire pour l’AGE: «Il se peut que les consignes sanitaires plus sévères compliquent la mise en place, mais nous allons essayer de faire la plupart des avancements cette année». Celle-ci rappelle finalement à la communauté étudiante l’importance de se mobiliser et de s’impliquer: «Au sein de l’université, il y a plusieurs comités et associations qui ont à coeur un futur plus vert et qui recherchent régulièrement de nouveaux membres. […] La meilleure façon d’envoyer un message fort à la direction de l’université, c’est en se mobilisant tous ensemble.»

La communauté étudiante est ainsi invitée à rester à l’affût de la page Facebook de l’AGE UQTR; dès septembre, l’AGE présentera divers projets à saveur écologique pour réduire l’empreinte écologique de la vie étudiante.

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