Entre les deux pôles: Qu’est-ce que l’épuisement professionnel ?

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Le fonctionnement en société est marqué en partie par la valorisation de la performance. Ceci n’est pas un phénomène nouveau, toutefois, le rythme de vie semble de plus en plus rapide chez l’individu moyen en Amérique du Nord.

Lors d’un «burn-out», la personne se sent fatiguée et démotivée par rapport à ses occupations, dont tout spécialement son travail. Il s’agit d’un mélange de stress affectif et émotionnel. Cela prend source dans le milieu professionnel, cependant, l’épuisement aura un impact négatif sur les autres sphères de vie (famille, activités, etc.).

L’épuisement s’alimente lorsqu’un individu met beaucoup d’énergie dans ses engagements professionnels, au point de dépasser ses limites. Une personne épuisée peut travailler à long terme sous pression et avec des exigences fortes, et avoir un niveau élevé d’attentes personnelles ou imposées par un employeur.

Le «burn out» se produit lorsqu’il y a un dépassement des ressources, de façon continue. Une personne peut investir la plupart de son temps dans le travail, en négligeant les autres aspects de sa vie et tout en ayant l’impression d’avoir un surplus de responsabilités sur les épaules. Par ailleurs, certains individus mettent leurs énergies dans le travail pour éviter d’autres situations ou problème. Le stress qui ne cesse d’être présent face aux responsabilités peut mener à une réponse du corps: l’épuisement.

Lors de l’épuisement, la pression est chronique et les ressources diminuent. Il y a perte de l’intérêt et de l’élan créatif. La productivité est affectée et l’estime est diminuée. Des difficultés de la pensée s’installent, ainsi que des problèmes d’attention. Il y a également des douleurs physiques, des difficultés de sommeil, de l’irritabilité, de l’impatience et un manque de motivation. L’épuisement peut ressembler à première vue à la dépression.

Dans certains cas, cela peut se produire chez une personne qui ne pratique pas un emploi convenant vraiment à sa personnalité. Par exemple, une personne anxieuse qui travaille dans un emploi où des vies son en jeu, et tolérant mal la pression. Dans le cas contraire, un individu peut s’ennuyer dans un emploi redondant et limitant son potentiel jusqu’au point de brûler ses ressources. L’épuisement peut également se produire chez des personnes compétentes et qualifiées de tous les milieux.

En raison de leur personnalité, certains sont capables de supporter le stress et d’assumer des responsabilités importantes. Ils ne seront jamais touchés par l’épuisement. Toutefois, l’épuisement professionnel ne dépend pas entièrement de caractéristiques individuelles. Dans certains cas, les relations de travail peuvent influencer le chemin vers le «burn out». Cela est tout spécialement le cas lorsqu’il y a abus d’un(e) personne supérieur(e) dans la gestion d’une équipe.

Des exigences très élevées et un faible niveau de tolérance face à la flexibilité des conditions de travail, peuvent alimenter un climat plus rigide. Des personnes prendront beaucoup de leur énergie à vouloir bien faire les choses, afin de plaire à l’employeur et ne pas risquer de perdre leur poste. Toutefois, elles le font excessivement en sacrifiant leur santé et cela peut se traduire en épuisement professionnel.

L’épuisement s’alimente lorsqu’un individu met beaucoup d’énergie dans ses engagements professionnels, au point de dépasser ses limites.

Le manque de gratification de la part de l’employeur(e) et des collègues peut aussi avoir une place significative dans l’environnement de travail. L’absence d’encouragements, de sourires et de respect peuvent augmenter les tensions et diminuer le rendement à long terme. Voilà pourquoi plusieurs employeurs diront qu’il est préférable de souligner tout autant les forces que les points à améliorer chez un employé.

Le milieu de travail est un endroit exceptionnel pour tenter de reproduire des dynamiques relationnelles familiales. Dans certains cas il est possible de représenter des personnes comme «la fratrie», d’autres comme des «figures parentales» et d’autres comme des «enfants fictifs». Par exemple, différentes personnes se sentiront peu à l’aise à devoir se comparer à d’autres dans leur niveau de performance. D’un autre côté, d’autres personnes seront peu confortables à entretenir des relations égalitaires avec des personnes plus jeunes ou plus âgées qu’elles. Cela peut autant se produire avec d’autres collègues ayant un grade différent.

Prenez aussi l’exemple de la personne voulant impressionner l’employeur(e) ou celui de l’individu tentant toujours d’en faire plus pour avoir des avantages supplémentaires (salaire, congé, etc.). En raison de l’excès, la tendance à vouloir tout prendre en charge peut alimenter l’épuisement. Afin de diminuer les risques, la possibilité et la capacité de référer ou de suggérer à des collègues certaines tâches qui ne sont pas obligatoires et qui appartiennent davantage aux autres, peuvent faire une différence à long terme. L’équilibre des exigences personnelles est à tenir compte.

Il est bénéfique d’entretenir le calme. La récupération seulement à l’heure du coucher n’est pas toujours suffisante. Certaines personnes diront qu’elles trouvent leur plaisir dans le travail, car elles font ce qu’elles aiment dans la vie. Toutefois, il est stimulant de vivre également d’autres plaisirs sains au quotidien. Cela peut durer aussi peu que 15 ou 30 minutes, mais au moins il y aura du temps pour varier les expériences. À ce moment le corps pourra aussi récupérer, autant physiquement que mentalement.

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