
Près de 80 combats chez les amateurs et cinq titres de champion canadien plus tard, le boxeur de 24 ans, François Pratte, étudiant au baccalauréat en communication sociale à l’UQTR, a décidé qu’il était temps pour lui de passer à un niveau supérieur.
Après une carrière de 11 ans chez les amateurs, le protégé du Club Performance sentait qu’il était maintenant prêt pour un nouveau défi dans sa vie.
Cette décision signifie automatiquement que le rêve de François Pratte de participer aux Jeux olympiques s’envole en fumée, mais cela ne représente pas une si grande déception aux yeux du principal intéressé.
«J’ai 24 ans. Si j’avais attendu pour les Jeux olympiques de 2016, j’aurais été rendu à 26 ans, et encore là, je n’aurais pas été certain de participer aux JO. Il faut gagner les championnats canadiens, puis ensuite se qualifier en Amérique», explique celui qui a décroché la médaille de bronze aux Jeux de la Francophonie en 2009.
Pratte et son entraîneur, Jimmy Boisvert, s’étaient dit que si une carrière internationale n’était pas envisageable, il serait le temps de faire le saut chez les professionnels, et le scénario a été respecté à la lettre.
«On avait déjà jasé avec un promoteur de Montréal qui était intéressé me faire boxer», fait valoir le principal intéressé. Toutefois, rien n’est signé encore, et le cogneur trifluvien devra faire ses preuves pour décrocher la confiance du promoteur.
Le quintuple champion canadien avoue qu’il a très hâte de commencer sa carrière professionnelle et que c’est un rêve d’enfant qui se réalise.
Il faut dire que l’idée de faire le saut chez les professionnels ne date pas d’hier. Très jeune dans sa carrière, après cinq ou six combats chez les amateurs, François Pratte se voyait déjà chez les professionnels, et même… champion du monde!
Un tout nouveau défi
Pour François Pratte, c’est un peu inquiétant de passer des rangs amateurs à professionnels. «Je mets un terme à une carrière dans laquelle j’ai connu beaucoup de succès. J’ai 80 combats, cinq championnats canadiens, mais là, je retombe à zéro. Par contre, toutes mes expériences et mon bagage international, ça va assurément me servir pour ma carrière internationale.»
Malgré cette légère inquiétude, le quintuple champion canadien avoue qu’il a très hâte de commencer sa carrière professionnelle et que c’est un rêve d’enfant qui se réalise.
Quelques changements à l’entraînement
«Mon entraînement reste sensiblement pareil, mais c’est certain qu’il y aura quelques modifications. Le style de boxe chez les pros est un peu différent. Chez les amateurs, on boxait seulement trois rounds, mais chez les professionnels, le style est beaucoup plus axé sur la puissance et ça demande beaucoup de calme, puisque les combats vont commencer à quatre rounds, ensuite six, huit, dix, et jusqu’à 12.»
Après avoir fait la pluie et le beau temps dans la catégorie des 56 kilogrammes en boxe olympique, c’est chez les 118 livres qu’il amorcera sa carrière de professionnel.
Pratte termine en beauté
C’est devant une salle bondée que le boxeur de la région a livré ses derniers coups dans les rangs amateurs, et il n’a pas déçu les partisans qui s’étaient déplacés au Centre communautaire des Ormeaux afin de lui offrir leurs encouragements.
Pratte est venu à bout de son adversaire Samuel Lajoie, de Saint-Hyacinthe, qu’il battait pour la troisième fois en autant de combats. «Ça s’est bien passé. J’étais un peu stressé parce que je voulais bien faire devant l’imposante foule qui était là pour moi», indique le pugiliste.
La date du premier combat professionnel de François Pratte n’a pas encore été annoncée, mais ce dernier s’attend à faire ses débuts au printemps prochain, et il ne veut pas jouer les figurants. «Je veux gagner», soutient celui qui porte une admiration pour Floyd Mayweather Jr et Guillermo Rigondeaux.