Gabriel Nadeau-Dubois en Tribune libre: Renouveler l’éducation universitaire

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Gabriel Nadeau-Dubois, député de Gouin et co-porte-parole de Québec Solidaire, est intervenu dans le cadre d’une Tribune libre, organisée par l’Association générale des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières (AGE UQTR), le 1er février dernier. L’évènement, qui s’est déroulé au 1012 du Pavillon de la Vie Étudiante, a permis à l’ancienne figure du Printemps érable d’exposer sa vision du monde universitaire et d’en souligner les enjeux.

L’université comme prisme des problématiques globales

Profitant d’une tribune éloignée des nécessités de la communication politique, monsieur Nadeau-Dubois a longuement développé son analyse du l’université comme lieu historique du combat pour la liberté de pensée face aux différentes formes de pouvoirs (politique, économique, religieuse, etc…). Dans le cas québécois, la création du réseau universitaire public dans les années 1960 aurait su concilier un idéal humaniste de l’université avec une vision économique pragmatique.

Un équilibre fragile, aujourd’hui remis en cause par le poids croissant des acteurs économiques privés dans le financement des établissements d’études supérieures. Ces derniers sont en effet pris en tenaille entre une compétition internationale âpre et couteuse entre universités et une réduction des investissements publics, dans un contexte général d’austérité économique. Cet état de fait pousse les rectorats à faire appel au mécénat des entreprises, créant ainsi une dynamique ayant deux conséquences majeures.

D’une part se trouve la transformation du contenu des cours et des orientations de la recherche, pour répondre aux besoins du marché économique. De l’autre, il s’agit de l’explosion des dépenses liées aux frais publicitaires et aux projets d’infrastructures, afin de rendre les universités plus attrayantes. Les premières victimes de ce nouveau paradigme sont les étudiant.e.s qui sont confronté.e.s à l’augmentation des coûts de leurs frais de scolarité.

«l’Université [est le] lieu historique du combat pour la liberté de pensée face aux différentes formes de pouvoirs.» — Gabriel Nadeau-Dubois

Une solution avant tout politique

Pour remédier à cette situation, monsieur Nadeau-Dubois a exposé trois grandes lignes d’action: le réinvestissement financier massif de la part des pouvoirs publics; la mise sur pied d’une «Commission Parent 2.0» pour redéfinir les objectifs de l’Université; la démocratisation du fonctionnement des universités. Cette dernière proposition a été appuyée par Frédérik Farid Borel, conseiller à l’exécutif de l’AGE UQTR, qui en a profité pour appeler la communauté étudiante à s’impliquer massivement au sein des institutions universitaires afin de faire entendre ses revendications.

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