La causerie du mardi 6 février dernier à la librairie l’Exèdre portait sur la place qu’occupent les femmes en matière d’implication environnementale. Cet évènement, en formule 5 à 7, est une initiative proposée par le Comité femmes et développement du Comité de Solidarité/Trois-Rivières (CS3R). Pour l’occasion, l’éditrice Valérie Lefebvre-Faucher était l’invitée d’honneur.
Un projet collectif
Lors de ce 5 à 7, les références apportées au sujet étaient basées, en majeure partie, sur le livre Faire partie du monde — Réflexions écoféministes, publié aux Éditions du remue-ménage en 2016. Valérie Lefebvre-Faucher a participé à ce collectif, réunissant la collaboration des auteures Catherine Beau-Ferron, Marie-Anne Casselot, Élise Desaulniers, Ellen Gabriel, Céline Hequet, Anna Kruzynski, Jacinthe Leblanc, Pattie O’Green et Maude Prud’homme.
Ce livre traite de différents enjeux environnementaux et politiques, comme la décentralisation du pouvoir, la crise de la reproduction, le droit des animaux, les grands projets d’exploitation des ressources, etc. Sous l’angle féministe, le livre fait notamment le parallèle entre le fonctionnement du patriarcat et l’exploitation de la nature pour «permettre de revaloriser de puissantes stratégies de résistance».
«De nouveaux gouvernements n’amélioreront aucunement le sort environnemental. Présentement, tout doit passer par le citoyen.» — Valérie Lefebvre-Faucher
Les discussions
Devant une assistance composée à 90% de femmes, Valérie Lefebvre-Faucher a également parlé de certains tabous, dont la présence de personnes antiféministes dans certains mouvements écolos. Sous l’aspect politique, selon elle, le problème résiderait principalement au cœur du cadre du système. L’implication citoyenne s’avèrerait donc primordiale: «De nouveaux gouvernements n’amélioreront aucunement le sort environnemental. Présentement, tout doit passer par le citoyen», a-t-elle mentionné.
La période de questions de cette table ronde aura également été l’occasion pour toutes les personnes de s’exprimer sur les différents points soulevés. «[Il] faut se rappeler que l’histoire a été écrite par les vainqueurs», scande une femme, dénonçant ainsi l’attitude générale des acteurs politiques, jugée «peu évolutive» dans le monde contemporain.
Le Comité femmes et développement du CS3R a pour objectif de «promouvoir les liens de solidarité entre les groupes de femmes d’ici et d’ailleurs». Constamment en recrutement, il est composé actuellement d’une trentaine de militantes qui réfléchissent et discutent des «questions entourant la promotion des droits des femmes au Nord comme au Sud».