L’été dernier, une nouvelle pétition a été lancée dans la région par Adam Garant afin de faire reculer le conseil municipal trifluvien. Plusieurs organismes, mouvements, certains dentistes et quelques commerçants de la région, dont les microbrasseries Le Gambrinus et Le Temps d’une Pinte, ont donné leur appui à cette initiative. Bref regard sur une mesure impopulaire, mais encore trop peu connue.
Qu’est-ce que ça mange en hiver?
Selon la Coalition trifluvienne pour une eau très saine (CTETC.org), Environnement Canada classe le fluor comme un «déchet dangereux» et Transport Canada comme une «marchandise dangereuse». Mais il ne faut pas confondre le fluor, un élément naturel instable, hautement toxique et inexistant à l’état pur dans la nature, avec des fluorures que l’on ajoute à l’eau. C’est pourquoi on doit plutôt parler de fluoruration de l’eau.
Or, les fluorures sont des déchets industriels toxiques que la loi interdit de rejeter ou de déverser dans l’environnement. Ainsi, les fluorures ne sont pas purs: ils sont contaminés à la base par des substances toxiques comme du plomb, de l’arsenic et du mercure.
Quant au fluorure de sodium, il est un médicament selon la Loi sur la pharmacie (Règlement sur les conditions et modalités de vente des médicaments), mais ce n’est pas un médicament selon Santé Canada et l’Agence de Santé. Étonnamment, le fluor/fluorure est officiellement classé par Santé Canada comme un produit chimique de traitement de l’eau et non comme une source d’un minéral pour la fortification des aliments.
Fait important à noter, la fluoruration de l’eau n’augmente pas la potabilité de l’eau. Elle a pour unique but une possible réduction de l’incidence de la carie dentaire. En d’autres mots, le fluorure agirait seulement sur la surface des dents, il est donc inutile de l’avaler!
Historique d’une controverse
Il y a plus de 60 ans que l’on entend parler de la fluoruration de l’eau potable. Au Québec, seulement moins de 3% de la population québécoise boit de l’eau fluorée.
Selon la Coalition Eau Secours!, il faut rappeler que plusieurs villes se sont récemment retirées de ce programme controversé dont Québec en avril 2008 après l’avoir fait pendant 36 ans, la ville de Sainte-Marie en septembre 2009, Ville-Saguenay en mars 2010, Gatineau en mai 2010, puis Verchères en 2011. Certaines villes comme Châteauguay, Laprairie et Richmond se mobilisent présentement pour la faire cesser sur son territoire alors que d’autres comme Longueuil ont choisit logiquement le maintient de la non-fluoruration en raison d’une absence de consensus.
En comparaison, le taux d’eau fluorée atteint 40% au Canada (60% en Ontario, mais nos deux provinces ont des taux de carie très similaires) et près de 66% aux États-Unis. À l’opposé, des pays qui ne fluorent pas ont une meilleure santé dentaire que les États-Unis, le pays qui fluore le plus. En Chine, en Inde et au Japon, la fluoruration de l’eau est même interdite. En Europe, seulement 2% des municipalités fluorent leurs eaux.
Toutefois, lors de ses précédents mandats, le Parti Libéral du Québec (PLQ) a toujours défendu activement son Plan d’action de santé dentaire publique 2005-2012 qui voulait fluorer à 50%. En septembre 2011, le collectif Action Fluor Québec dénonçait fortement que le gouvernement libéral voudrait forcer la fluoration de l’eau dans toute la province.
Malgré l’opposition d’une partie de la population, les élus municipaux de Trois-Rivières ont décidé en février 2014, à 9 voix contre 7, de recommencer la fluoration de leur eau. Active entre 1962 et 2008, cette méthode controversée avait pourtant été suspendue grâce à un moratoire discuté depuis au moins janvier 2011 mais adopté en avril 2013. Trois-Rivières fera partie de la vingtaine de municipalités québécoises qui fluorure leur eau.
Considérant que la commission d’avril 2013 n’était que consultative, le citoyen trifluvien Marc Benoît souleva dans Le Nouvelliste la question éthique suivante: peut-on forcer une population à consommer un produit dans un but médical sans obtenir son consentement préalable?
Le fluorure agit seulement sur la surface des dents, il est inutile de l’avaler!
Risques et dangers
Déjà en 1979, le ministère de l’Environnement du Québec publiait son Rapport sur les fluorures, la fluoration et la qualité de l’environnement, aussi connu sous le nom de Livre rouge. Parmi l’équipe, le docteur Pierre-Jean Morin citait les effets secondaires de la fluoration de l’eau, dont le fait que le fluor occasionne un vieillissement prématuré du corps et le fait qu’il soit un mutagène qui provoque ou facilite la prolifération de plusieurs types de cancers. À ce sujet, il faut lire les travaux du Dr. John Yiamouyiannis.
La fluoruration de l’eau est inefficace pour plusieurs raisons. Tout d’abord, seulement 1% de cette eau traitée sera bue. Un citoyen de Louiseville, Normand Lesage, explique bien le ridicule de la situation. «Si je donne une bouteille de 100 vitamines à quelqu’un et lui dis: Prenez un comprimé et jetez le reste de la bouteille, puis recommencez ainsi chaque jour». Une telle mesure est-elle acceptable?»
Le fluorure utilisé pour l’eau n’est pas de qualité pharmaceutique, ni même médicale. L’eau fluorurée est également inutile pour ceux qui se brossent les dents régulièrement.
De plus, même si son taux d’efficacité serait d’environ 20 à 40%, une trop grande consommation de fluorures devient carrément toxique voire dangereux pour le corps, s’attaquant notamment à la glande thyroïde et au système nerveux, ou encore directement à l’émail des dents à cause de la fluorose dentaire, une pathologie liée à l’excès de fluor.
En ce sens, l’American Dental Association recommande désormais, depuis 2006, que les parents évitent l’eau fluorée dans les préparations destinées aux nourrissons. Il faut aussi ajouter à cela que 1% de la population serait intolérant ou allergique aux fluorures.
Dans le dossier de la fluoruration de l’eau, c’est tout le ministère de la Santé qui n’a pas rempli son mandat d’informer la population ni ses obligations de considérer les impacts environnementaux et économiques ainsi que les alternatives pour la santé dentaire.
En bref
Payer pour ajouter des fluorures dans l’eau, dont à peine 1%, je le rappelle, est destiné à l’usage de la consommation humaine, dans une campagne qui cible stratégiquement une seule partie de la population, soit les familles à faible revenu, c’est un immense gaspillage de fonds publics (l’évaluation sommaire du coût de la mesure est de 300M$). C’est pourquoi je vous invite fortement à signer la pétition de la CTETS qui sera déposée au conseil de ville de Trois-Rivières en temps et lieu.
Comme les appels d’offres seront lancés par la ville de Trois-Rivières en janvier 2015, afin de diminuer la qualité de notre eau quelque part d’ici l’automne 2016, il est toujours temps d’arrêter le train empoisonné avant son départ. C’est aussi ça les vraies affaires…
En cette ère d’austérité – véritable massacre à la libérale – il serait temps que nos élus prennent des décisions plus éclairées pour soutenir la population et les gens nécessiteux. Des moyens plus efficaces, plus ciblés et beaucoup moins coûteux sont possibles, comme la distribution de dentifrice et de brosse à dent aux écoliers de la région, la prolongation des soins dentaires gratuits jusqu’à 18 ans, la visite systématique d’hygiénistes dentaires dans les écoles des milieux défavorisés, etc. Agissons avec prudence et intelligence. Deux ingrédients manquants dans la recette libérale du gouvernement Couillard.
Comme d’habitude, un texte anti-fluoration qui se base majoritairement sur une méconnaissance du terme « toxicité ».
Tout dans l’univers est toxique à un certains degré. Des choses aussi essentiel que l’eau et l’oxygène sont toxiques à certaines concentrations. Il serait possible pour un individu d’avaler de l’arsenic sans que cela soit toxique. La quantité serait très faible vu que l’arsenic est toxique a très faible concentration, mais quand même!
Dans les faits, à l’air des dentifrices fluorés, la fluoration de l’eau ne sert plus à grande chose. Elle n’a pas vraiment d’effet nocif ni d’effet réellement positif.
Toxique ou non, le fluor est tout de même une mauvaise idée, ne serait-ce qu’au niveau économique.
A l’heure ou le gouvernement coupe dans ses transferts aux municipalités, pourquoi veut-il absolument payer les municipalités pour qu’elles jouent dans notre eau potable ? Y aurait-il une firme d’ingénérie « amie » du gouvernement qui a besoin de ce contrat pour vivre ? Est-ce un autre cas de corruption comme nous l’avons vu dans d’autre municipalités ?
Si Québec a de l’argent à donner aux municipalités, pourquoi ne la donne-t-il pas tout simplement ? Pourquoi rattacher cet argent à un contrat nébuleux de fluoration de l’eau ? Est-ce vraiment une priorité ?
On coupe dans les garderies, dans l’aide aux devoirs, dans les cégeps, dans le systeme de santé, etc… Est-ce que la fluoration de l’eau est vraiment une nécessité ?