Je me souviens… Au pouvoir, citoyens! : Prédictions électorales et démocratie 101

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À l’heure d’écrire ces lignes (23 août), l’élection provinciale tire à sa fin et les débats vigoureux entre les chefs des principaux partis ont eu lieu. Au moment où vous lirez cette chronique politique, le Québec saura enfin (ou presque) qui va le diriger vers un monde meilleur après neuf ans de règne de terreur, de mensonge, de vol et de corruption sous les libéraux de John James Charest.

Le 5 septembre, nous saurons qui gouvernera le Québec : le corrompu et manipulateur J. J. Charest, la très compétente mais très fatiguée combattante péquiste Pauline Marois ou encore l’opportuniste caquiste Legault financé par ses amis millionnaires…

Si c’est le premier, il est clair que le peuple va réagir avec vigueur. En effet, si Jean Charest est réélu au gouvernement, certains garantissent un retour à la Crise d’octobre 1970, voire une guerre civile.

Il suffit de se faire avoir par les amis du Parti libéral et la clique du château de Sagard. Il suffit de se faire bafouer nos droits et notre désir d’émancipation. Alors que la dette du Québec a doublé en seulement cinq ans, c’est sous leur règne que la Caisse de dépôt a perdu 40 milliards, sans commission d’enquête.

La priorité du Parti libéral du Québec en 2003 était la santé… et ça meurt encore dans les couloirs des urgences montréalaises où la moyenne d’HEURES d’attentes pour les patients atteint 20h13 depuis 2010 et 17h36 dans les urgences de la province! Une stagnation totale.

Si c’est la deuxième, un grand bravo car le Québec aura enfin élu la première femme Première ministre du Québec, et c’est tant mieux. Ne soyez pas peinés mes chers amis indépendantistes, Pauline ne restera surement pas en poste très longtemps car après 40 ans de politique (présente depuis René Lévesque, elle a géré 14 ministères), la riche  Madame veut simplement se faire une place, avec raison, dans les livres d’histoire.

Si c’est le troisième, ce qui n’est à mon avis pas très probable, nous aurons un gouvernement rempli de gens inexpérimentés, désirant gérer la santé et l’éducation comme une entreprise. Oh oui, ça fait peur. Loin du pouvoir, le bonhomme sept heures!

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Je souhaite sincèrement que ces 300 000 jeunes descendus dans les rues partout au Québec ce printemps étudiant iront voter. Non annuler un vote comme une contestation pyrotechnique sans lumière, mais bien prendre position.

À mon avis, et par simple désir personnel, cette élection sera fatale pour le Parti libéral afin de le punir de sa corruption, de cette nébuleuse politique qui s’entremêle parfois avec le crime organisé italien. C’est crucial pour l’avenir du Québec.

«Nous sommes prêts» (slogan électoral de Charest en 2003)? Nous le serons aussi pour mettre un terme à votre règne de terreur et de destruction. Je n’exagère pas, des étudiants ont perdu des yeux, des dents et il y a des centaines de blessés, sans parler de l’engorgement inutile du système de justice par le gouvernement libéral à cause de la loi 78 (dénoncée par des centaines des juristes à Montréal, la Charte des droits et libertés, l’ONU).

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Évidemment, la majorité des gens de ma génération voudraient bien voir Françoise David, le docteur Amir Khadir ou encore l’économiste Jean-Martin Aussant au pouvoir, mais cela est impossible à cause de la déficience inhérente à notre système parlementaire britannique où règne le bipartisme.

Il ne reste qu’une solution, je l’ai répétée tout l’été : peu importe qui prendra le pouvoir, il est impératif que le peuple québécois EXIGE une réforme du scrutin (élection à date fixe, scrutin proportionnel, suffrage du Premier ministre, abaisser l’âge de vote à 16 ans?). Si nous avons été capables de sortir dans la rue contre la marchandisation de l’éducation, nous devrons également sortir dans la rue pour une meilleure et véritable démocratie. Ainsi, au lieu d’attendre les périodes électorales, il faudra désormais discuter en tout temps des projets de société que nous voulons mettre en œuvre.

Dorénavant, l’espace public devra parler plus souvent d’éducation (financement, accessibilité, décrochage scolaire, loi 101 appliquée à tous les cégeps), d’indépendance énergétique et de souveraineté alimentaire (à ce sujet le PQ a une mesure pour faire passer de 33% à 50% la proportion des aliments du Québec que l’on consomme), de politiques progressistes (autoriser les mères porteuses, soutenir les sages-femmes, décriminaliser la prostitution, légaliser la marijuana, rouvrir les centres d’injection), de langue française (bafouée et piétinée par Ottawa), de transports en commun (l’urgente nécessité d’avoir un TGV entre Québec et Montréal), d’énergies vertes (renier les gaz de schiste une fois pour toutes, fermer Gentilly-2 au plus tabar***), alouette!

Ensemble, nous allons construire un Québec plus fort, plus mature, plus sain, plus vert, plus éduqué, plus responsable, plus créatif, plus indépendant, plus libre, bref plus heureux!

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