Jeunes dragons: Allo Barbec ou le divertissement intergénérationnel

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jeunes dragons allô barbecIl est où le bonheur, les rires et les chansons autour d’un beau barbecue accompagné de ses êtres chers, que ce soit Papi, Mamie ou avec ses «chummies»? Autour du grill, on est pas mal tous et toutes d’accord. L’entrepreneuriat au fil du temps a tenté de résoudre le problème du divertissement des différentes classes de la société en termes de générations. On a le club pour les jeunes adultes, les manèges pour enfants, la pétanque pour les personnes aînées, mais on rarement vu un divertissement sain qui répond aux besoins de  toutes les générations avec autant de facilité.

Allô Barbec, c’est un projet que nous présente le finissant au baccalauréat en administration des affaires, « serial entrepreneur » et manager d’artistes pour NLabel, Abdul Aziz Touré.

ZC: Aziz, on fait des barbecues depuis longtemps, mais sérieusement, des barbecues? Quelle est l’histoire d’Allô Barbec?

Aziz: Tout d’abord, J’aimerais commencer par dire qu’Allô Barbec, ce n’est pas que le barbecue, mais c’est un état d’esprit, un style de vie plus sain que moi et mon équipe on veut prôner. La genèse de ce style de vie est tout aussi organique et naturelle que ceux à qui il est destiné. En fait, lors d’une balade en voiture avec mes amis.e.s, on se retrouve dans un coin pas loin de Trois-Rivières où l’on vendait de la viande moins chère qu’à l’épicerie et puis je me suis dit que cela pourrait être une idée d’affaires que d’acheter et puis de revendre à Trois-Rivières. Alors, j’en parle à mon frère et ami Ismaël Alla, qui est considéré comme le réaliste du groupe, et là il me dit: «ça ne marchera pas, tu perdras de l’argent».

Mais vient un autre jour, le jour de la révélation, où moi et mes camarades on se retrouve invité.e.s à un chilling à Montréal chez l’un de nos cousins ivoiriens. Quand on arrive, nos hôtes avaient déjà assaisonné la viande pour la fête et autres apéritifs. En ce temps-là, j’étais cuisinier pour un restaurant de la place à Trois-Rivières et en plus je suis quelqu’un qui aime bien proposer mon aide dans des événements pareils, surtout quand je rencontre du beau monde. Alors, une fois à Montréal, je propose mon aide pour faire cuire la viande au grill.

Au fur et à mesure que la soirée avançait, l’ambiance déménageait du salon, lieu du fun principal, pour se rapprocher du barbecue, puis survient des commentaires comme: «Oups! Mais la crevette est trop cuite!», ou alors «le poulet est vraiment bien tendre», cela animait les conversations plus qu’autre chose.

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Moi je suis au grill en tant qu’acteur et spectateur de cette scène, et je vois des gens heureux, qui s’amusent ensemble, l’un qui me propose des merguez végétariennes et l’autre qui veut plus de poulet tendre, je me dis en moi-même: «bingo, j’ai trouvé». C’est ainsi qu’à mon retour à Trois-Rivières, je faire le montage de mon logo et je le partage sur Snapchat, j’en parle à mon entourage. Grâce à cela et mes colocs, je gagne mon premier contrat où je devais cuisiner pour 250 personnes.

ZC:  Comment tu fais face au stress lié à l’entrepreneuriat, tes études et ta carrière professionnelle?

Aziz: Honnêtement, je n’y pense pas beaucoup parce que l’entrepreneuriat et moi, ce n’est pas une histoire de maintenant. En réalité, j’ai commencé à entreprendre depuis l’âge de 6 ans, où je cherche toujours quelque chose à vendre.  Pour ce qui est du stress, tu vas trouver cela particulier, mais je suis toujours zen grâce à Dieu, car je suis croyant et je sais que toute chose concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. Je pense fermement que ma foi en Dieu m’aide à passer outre du stress et relativiser les situations.

ZC: Tu t’es autoproclamé serial entrepreneur; cela prend beaucoup d’audace. Quelles sont tes raisons? 

Aziz: Je me suis autoproclamé « serial entrepreneur » tout simplement parce que tous les projets que j’ai lancés jusqu’ici sont interconnectés d’une manière ou d’une autre. Ils s’emboitent les uns sur les autres comme si cela était prévu au départ. Les projets, j’en ai tellement, que des fois je pense que c’est une maladie, mais au final, je suis simplement un « serial entrepreneur« , c’est là-dedans que je me retrouve. 

ZC: Est-ce un amour pour l’argent qui anime ta passion pour l’entrepreneuriat? 

Aziz: L’amour pour l’argent, pas vraiment, parce que ce qui m’anime, c’est l’aventure qui mène à la création d’un projet. L’argent, c’est juste l’élément de mesure de réussite d’un projet entrepreneurial, tout comme les nombres de buts et passes décisifs sont un élément de mesure de réussite pour un joueur de soccer. 

ZC: Quelle est la suite de l’aventure pour Allô Barbec en lien avec le Covid-19?

Aziz: Allô Barbec s’est adapté à tous les niveaux avec la pandémie actuelle et je peux garantir un retour en puissance pour cet été et je garde en réserve la surprise de l’été qui s’en vient. Ce que je peux vous assurer par contre, c’est que l’état d’esprit d’Allô Barbec restera pour l’éternité, parce que c’est un projet qui dépasse ma petite personne et tous celleux qui ont participé à sa concrétisation.

ZC: Maintenant que tu as réussi à te lancer et que tu explore tes dons en entrepreneuriat, quelles sont tes conseils à partager pour ceux qui te suivent?

Aziz: J’ai toujours l’habitude de dire qu’une entreprise qui n’a pas de vision n’as pas de mission, et cela ne sert plus à rien. Alors pour moi, il faut tout d’abord savoir où tu t’en vas afin de mieux te planifier. De plus, je vois beaucoup d’entrepreneurs dire qu’ils [veulent commencer] à partir de rien. C’est un peu forcer le rêve américain pour moi, car il faut vraiment  commencer avec quelque chose, soit ton réseau de contacts, soit ton épargne personnelle ou tes connaissances. Tout cela représente des ressources qui ont de la valeur, et c’est à partir de ça que l’on bâtit une entreprise.

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