L’Écon’homme: La débâcle des marchés financiers

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Cela fait déjà quelques jours que vous me voyez plus présent au Zone Campus. Eh bien, le malheur des un-e-s est le bonheur des autres : un économiste est très utile dans une période comme celle que nous vivons! Ainsi, ce n’est pas un article, mais deux qui ont vu le jour depuis lundi. Aujourd’hui, par contre, ce sera une chronique; j’enlève donc mon filtre et donne mon opinion (au grand désespoir de mes rédacteur et cheffe de pupitre)!

L’Écon’homme, c’est une dose bimensuelle d’économie et aujourd’hui, on parle bourse et économie québécoise!

La bourse… l’art de voir rouge!

Cette semaine, on a vécu une grande débandade en bourse : descente généralisée de la bourse, ponctuée de plusieurs arrêts règlementaires. Ces arrêts, servant à briser les momentums et ralentir les algorithmes, n’ont pas été d’un bien grand effet, n’empêchant pas la chute. Toutefois, c’est loin d’être terminé. Certain-e-s croient que ces fluctuations sont le fruit de la dégringolade du pétrole. Rappelons que le pétrole a fortement descendu suite aux mésententes entre la Russie et l’OPEP qui joue actuellement une guerre de prix. Toutefois, ce n’est qu’une pointe infime de la source du problème. En effet, le coronavirus a bien plus d’impacts. La bourse étant reflet de l’économie réelle, les arrêts de travail, fermetures de succursales et bris de chaîne logistique ne sont pas pour aider la chose.

Provincial et fédéral: pas la même mesure

Alors que déjà plusieurs parlent d’un marché baissier ou bear market, on peut voir que même les gouvernements appréhendent la chose. Le leadership fédéral un peu absent a été sauvé par la présence de son ministre des finances, Bill Morneau, qui a su mettre en place de bonnes mesures pour injecter des fonds dans l’économie et la vivifier!

Du côté de Québec, alors que le Docteur Arruda attire bien des éloges, je désire dédier les miens au conseil du trésor et au ministère des finances. Les mesures implantées par Québec sont subtiles, mais efficaces. Par subtiles, je souligne le fait que l’on y va en gradation. Québec n’a pas donné tout ce qu’elle avait à donner au niveau fiscal. En effet, les finances publiques provinciales sont en bien meilleur état, ce qui permet un plus grand dégagement de marge de manœuvre. Le gouvernement Legault a toutefois préféré y aller de mesures réparties dans le temps, ce qui redonnera confiance un peu chaque jour.

Le grand travail de François Legault, père de famille

Le travail du gouvernement Legault est lourde tâche. Celui-ci doit concilier économie et santé publique. Il doit s’assurer que le monde aura des activités économiques viables à la sortie de la crise virulente. Or, le virus COVID-19 arrive sur la fin d’un cycle haussier, qui naturellement aurait descendu tôt ou tard… La chute ne s’en fait que plus rapide. C’est là l’étendue du problème auquel fait face M. Legault.

Toutefois, le leadership provincial ne saura pas tout sauver. M. Fitzgibbon l’a bien dit : on ne pourra sauver toutes les entreprises. Et c’est une bonne chose en soi. Des crises émergent un tri entre les bons et les mauvais grains, faisait mourir les entreprises battant de l’aile et laissant place aux entreprises à fort potentiel. C’est triste, mais nécessaire!

Innove ou crève

Les gens travaillant dans les hautes technologies disent souvent « Innove ou crève! ». Eh bien, c’est essentiel! Les entreprises ont d’ailleurs commencé à le faire. Des restaurants de Trois-Rivières démarrent une applications et le télétravail n’a jamais été aussi présent. Les crises changent les paradigmes, c’est essentiel! Lors de la bulle des dotcoms (2000), on a réalisé que l’informatique n’était pas tout, tandis que la crise des subprimes (2008) a remis en question la finance spéculative. On apprend des leçons de ces crises. Le plus important est de tirer des leçons dès maintenant. Et vous, quelle leçon en tirez-vous?

-L’Écon’homme

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