
Où étiez-vous le 11 septembre 2001 à 8h46? Quoi? Pas de «bonne rentrée» ni de «bon retour»? Eh bien non. Je commence cette nouvelle année en force et vous demande de vous creuser les méninges en reculant 14 ans en arrière.
Plusieurs d’entre vous n’étaient probablement que de jeunes enfants lorsque les attentats sur le World Trade Center à New York sont survenus, cependant, du haut de mon âge vénérable, j’étais assise à l’école secondaire de l’Érablière, à Saint-Félix-de-Valois, en secondaire quatre, en classe d’histoire, à côté de mon amie Marie-Pier… Je ne comprenais pas trop ce qui venait d’arriver, mais je me souviens du climat de panique qui régnait à l’intérieur de l’école.
Il n’y avait pas vraiment moyen d’avoir des explications complètes, évidemment les téléphones intelligents en 2001, ça n’existait pas! Je ne connaissais même pas le World Trade Center. Tout ce que j’en connaissais, c’était un épisode des Simpson où Homer buvait trop de jus de crabe et devait aller se soulager au sommet d’une des tours, dans la seule salle de bain fonctionnelle. À 15 ans, j’avais d’autres préoccupations, comme potiner, bouder mes amies pour des peccadilles et écrire des lettres soigneusement pliées…
Mais l’anxieuse que je suis était tout de même très inquiète de notre sort prochain… Était-ce la Troisième Guerre mondiale? Allions-nous devoir nous enrôler pour combattre vers le Moyen-Orient? Ces questions semblent peut-être futiles aujourd’hui, mais à l’époque, elles étaient bien d’actualité.
Les attentats
Le matin du 11 septembre 2001, quatre avions de la compagnie American Airlines ont été détournés par des terroristes liés au groupe Al-Qaïda. Deux sont allés s’écraser sur les tours jumelles, un avion s’écrasa sur le Pentagone et le dernier alla s’écraser dans un champ en Pennsylvanie, les passagers ayant pris le contrôle sur les terroristes. Cet avion était destiné à s’écraser sur la capitale, Washington D.C. Les États-Unis étaient attaqués.
En 2007, les débris étaient encore bien visibles et présents. Un amas de métal, de fer tordu, de morceaux de béton enchevêtrés les uns sur les autres. C’est à ce moment que j’ai réalisé l’ampleur de la catastrophe. J’ai réalisé à quel point cela avait dû sembler être l’apocalypse, littéralement, pour les New-Yorkais.
La dernière attaque directe sur le territoire américain remontait à l’attentat de Pearl Harbor, en 1941. Attentat qui allait entrainer les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Comme Franklin Delano Roosevelt l’avait fait en 1941, le Président Georges W. Bush prononça son fameux discours où il disait qu’il fallait prendre un camp: «Vous êtes avec ou contre nous».
L’après 11 septembre
À New York, la catastrophe prend de l’ampleur vu le nombre de victimes – environ 3000 – et l’effondrement des tours jumelles. Une vague de solidarité assez impressionnante viendra toucher la Grosse Pomme, alors que des milliers de bénévoles iront aider à retrouver les victimes parmi les débris. Plusieurs ne furent jamais retrouvés. Beaucoup de médecins, infirmiers, et autres travailleurs canadiens de la santé allèrent donner un coup de pouce aux autorités locales.
J’ai un peu compris à quel point il s’agissait d’une catastrophe sans précédent, lorsque mon père, alors infirmier retraité depuis quatre ans, nous mentionna qu’il avait envie d’aller aider. La ville se releva petit à petit. Le ménage fut long, très long.
En novembre 2007, soit presque exactement six ans après les attentats, j’ai eu la chance d’aller à New York. Je suis allée voir ce qui restait de l’attentat. Il faut comprendre que le World Trade Center était situé dans le bas de la ville, près de Wall Street, où les gratte-ciels sont collés les uns sur les autres et où le ciel n’est presque pas visible. En 2007, les débris étaient encore bien visibles et présents. Un amas de métal, de fer tordu, de morceaux de béton enchevêtrés les uns sur les autres. À ce moment, j’ai réalisé à quel point cela avait dû sembler être l’apocalypse, littéralement, pour les New-Yorkais. Le sentiment est difficile à décrire, si on ne connait pas la ville de New York. En voyant les restes des tours, j’ai compris le chaos qui régnait à l’époque. J’ai compris ce que l’adolescente de 15 ans ne comprenait pas dans les yeux remplis de détresse de sa professeure d’histoire, chère Sylvie.
Le matin du 11 septembre 2001, quatre avions de la compagnie American Airlines furent détournés par des terroristes liés au groupe Al-Qaïda. Deux allèrent s’écraser sur les tours jumelles, un avion s’écrasa sur le Pentagone et le dernier alla s’écraser dans un champ en Pennsylvanie, les passagers ayant pris le contrôle sur les terroristes.
Puis, je suis retournée en 2009 et en 2012. Déjà, on commençait à vouloir exploiter la situation de façon touristique. Le temps apaise tout, semble-t-il… Cependant, comme je le mentionnais lors d’une chronique précédente, les Américains ont un don pour la commémoration. Et en voyant le Mémorial, en décembre 2014 (oui, j’aime bien visiter New York!), j’ai senti un apaisement. Le Mémorial en question est simple et rend hommage à toutes les victimes des attentats. Leurs noms sont inscrits sur deux énormes carrés de pierre entourant l’ancien emplacement des tours. Des chutes d’eau s’y déversent. Je dois l’avouer, c’est beau et bien fait.
Alors, où étiez-vous le 11 septembre 2001 à 8h46?
Et, au fait: bonne rentrée 2015 à tous! Je suis plus que contente de vous retrouver, chers lecteurs!