La recherche à l’UQTR: L’énumération des polyominos serpents

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Jérôme de Wouters sera bientôt titulaire d’une maitrise en mathématiques. Photo: L. Marseille
Jérôme de Wouters sera bientôt titulaire d’une maitrise en mathématiques. Photo: L. Marseille

L’amour, la haine… les mathématiques. La recherche dans ce domaine est plutôt méconnue et assez abstraite pour être complexe. Pour Jérôme de Wouters et ses collègues, c’est l’amour des mathématiques qui prime sur la haine, bien qu’un n’aille pas sans l’autre. C’est à compter les polyominos serpents que Jérôme a consacré ses deux dernières années de travail à la maitrise.

D’origine belge, ce dernier a décidé de venir compléter un baccalauréat en mathématiques à l’Université du Québec à Trois-Rivières il y a quatre ans. Le courant est vite passé entre lui et Alain Goupil, professeur au Département de mathématiques et d’informatique, avec qui une passion commune pour les mathématiques s’est vite fait ressentir. C’est grâce à l’excellence de son dossier scolaire, à son intérêt et à sa persévérance qu’Alain Goupil lui a offert de travailler sur un sujet très méconnu, les polyominos.

Titulaire d’un régendat en mathématiques, un diplôme belge permettant d’enseigner une matière à l’école secondaire, Jérôme voulait compléter un baccalauréat en mathématiques puisqu’il désirait travailler à priori comme enseignant au Québec. «À l’UQTR, il n’y a pas de programme en mathématiques pures, il y a soit le profil informatique, statistique ou enseignement. Puisque j’ai fait des études en Belgique comme enseignant en mathématiques, certains cours de didactique et de mathématiques m’ont été crédités.» C’est ce qui lui a permis de compléter son baccalauréat en seulement deux ans.

Qu’est-ce que ça mange en hiver, un polyomino serpent?

Il existe plusieurs types de polyominos. Un polyomino est en fait une figure géométrique qui se forme en joignant des carrés, un peu comme les figures du jeu Tetris. Pour que la figure soit valide, les carrés doivent absolument se toucher. On la nomme «serpent» puisqu’elle se représente en zigzag. Le mémoire de Jérôme, qu’il devrait terminer pour le mois de juillet, a pour but de trouver toutes les formules possibles pour quantifier les polyominos serpents.

Actuellement, il est impossible de quantifier les polyominos. M. Goupil et Jérôme croient qu’en réussissant à quantifier le type «serpent», cela faciliterait la découverte de formules pour les autres types de polyominos. Il est à noter que la découverte d’une série génératrice dans ce genre est particulièrement utile en physique quantique.

«Faire de la recherche en mathématiques, c’est plaisant puisque tu fais des mathématiques pour faire des mathématiques!»

Une passion pour la recherche en mathématiques

«Faire de la recherche en mathématiques, c’est plaisant puisque tu fais des mathématiques pour faire des mathématiques!», s’exclame-t-il d’un ton enjoué. Par ailleurs, et comme Jérôme le mentionne, il est assez rare que les gens s’intéressent aux recherches dans ce domaine. Le seul endroit où on s’y intéresse, c’est au sein du milieu universitaire.

Comme il le remarque, le monde universitaire regorge de personnes aussi passionnées que lui sur le même sujet. C’est l’une des raisons qui motivent Jérôme de Wouters à poursuivre ses études au troisième cycle. «J’ai toujours voulu enseigner les mathématiques», dit-il. Enseigner à l’université combinerait donc défi et passion.

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