Au cours des dernières semaines, je me suis développé une véritable obsession pour la confection de gâteaux. J’en ai cuisiné à répétitions et de toute sorte en gardant en tête l’idée floue d’une pâtisserie idéale. Le genre de dessert trois saveurs et à étages tout droit sorti d’une revue de Martha Stewart et dont la maitrise rend admissible au titre de meilleure tante lors d’une fête d’enfants.
J’ai testé de nombreuses recettes, les échouant parfois partiellement comme pour mon gâteau à étages qui avait un petit air de Tour penchée de Pise. Ce délire culinaire m’a rappelé mes grands-mères qui, dans mes souvenirs, étaient des cuisinières infaillibles. C’est qu’elles avaient compris avant moi, elles possédaient le Saint-Graal: le livre des recettes familiales. Vous savez, le petit cahier Canada qui traine dans la cuisine de vos grands-mères ou de vos mères et qui renferme tous les mystères culinaires de celles-ci allant du fameux ragout de pattes au secret de la Caramilk.
Ces petits cahiers dans lesquels les meilleurs chefs d’une lignée ont consigné leurs classiques et qui se transmettent de génération en génération recèlent de véritables trésors. Le musicien Josh Dolgin mieux connu sous le nom de scène Socalled discutait de cet héritage avec Sophie-Andrée Blondin à l’émission Bien dans son assiette diffusée sur les ondes de Radio-Canada. Cette émission, soit dit en passant d’une grande exemplarité journalistique, se penche sur tous les sujets possibles liés à l’alimentation et à l’art de la table.
Durant cet entretien, Socalled faisait la promotion de son livre de cuisine Life of slice qui reprend les recettes de desserts de sa mère et de ses grands-mères. Ce dernier a poussé le souci du détail en reproduisant visuellement les pages de ces archives de cuisinières, montrant le vécu qui accompagne ces desserts. Ce livre devient ainsi un hommage à ces femmes qui ont conservé une partie du patrimoine familial par ces recettes que Socalled transforme en véritables objets d’art et de curiosités. Je sens que mon gâteau idéal se trouve quelque part dans ce livre.
Manger et lire
Pour ceux qui ne possèdent jamais assez de livres malgré une bibliothèque garnie de bouquins pas encore lus, sachez que le Salon du livre de Trois-Rivières se tiendra du 26 au 29 mars au Centre des congrès de l’Hôtel Delta. C’est la fin de semaine de rêve pour les groupies de Patrick Sénécal qui iront se faire dédicacer leur exemplaire écorné d’Aliss. Le Salon du livre est aussi un moment privilégié pour les causeries littéraires et les conférences qui s’orienteront cette année sous le thème Oser la parole.
C’est qu’elles avaient compris avant moi, elles possédaient le Saint-Graal: le livre des recettes familiales. Vous savez, le petit cahier Canada qui traine dans la cuisine de vos grands-mères ou de vos mères et qui renferme tous les mystères culinaires de celles-ci allant du fameux ragout de pattes au secret de la Caramilk.
Le merveilleux monde des ouvrages culinaires ne fera pas bande à part puisque plusieurs activités sont réservées aux amateurs de bouquins de cuisine. Parmi celles-ci, je suis curieuse d’assister à la causerie Oser prendre sa place…en cuisine dans le but d’enrichir ma collection de livres de cuisine avec ceux des deux panellistes invités Geneviève Everell et Blake Mackay.
Plus de livres, toujours plus
Tant qu’à jaser bouquins, je vous mentionne au passage que le réseau des bibliothèques de la ville de Trois-Rivières vous propose plus que simplement emprunter livres (de cuisine), disques, films, etc. Les passionnés qui y travaillent planifient également une programmation d’animations variées pour tous les groupes d’âge. Dans les prochaines semaines, vous aurez l’occasion de découvrir les nouveautés en matière de potager en compagnie de Sylvie Fullum qui dispensera ses conseils pour vous aider à préparer efficacement votre jardin. La conférence aura lieu le dimanche 12 avril à la bibliothèque Maurice-Loranger. Pour obtenir plus d’informations sur la programmation d’animation, vous pouvez consulter le site internet de la ville de Trois-Rivières. (www.v3r.net)
Être un consommateur à conquérir
L’initiative est de prime abord intéressante. Une navette qui encourage le transport en commun tout en facilitant l’accès à une épicerie pour les étudiants, le tout conjugué à des rabais. Sous ses airs de service à la communauté, il reste que ladite épicerie qui propose cette offre aux étudiants de l’UQTR y trouve un intérêt certain par la fidélisation d’une clientèle. D’un côté, la proposition est avantageuse pour les étudiants, de l’autre il reste en arrière-fond le vague sentiment d’être une catégorie de consommateur, une part du marché à conquérir…
Une autre bannière appartenant à ce regroupement de supermarchés proposera prochainement des fruits et légumes moches à sa clientèle. Pourquoi moche? Tout simplement parce qu’une grande part du gaspillage alimentaire s’effectue chez le producteur et le grossiste qui rejettent les fruits et légumes qui ne correspondent pas aux standards, c’est-à-dire des produits difformes ou aux couleurs un peu plus fades. Bref, des aliments qui pourraient être jugés de moches. Cette mesure est donc une façon de contrecarrer une perte alimentaire inutile puisque ces fruits et légumes demeurent de qualité sur le plan du gout et des apports nutritifs. Le point de bonus: ils seront vendus moins cher aux clients. Alors là, je sais définitivement que je suis leur clientèle cible.