Le monde en questions: Rétrospective 2014/Résolutions 2015

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Je sais. Le retour en classe est pénible. Je te comprends, et je pleure avec toi.

D’ailleurs, je me suis dit qu’il vaudrait mieux laisser le temps à nos pauvres neurones ramollis de reprendre la forme avant de leur donner quelque chose de substantiel à digérer. Le temps des fêtes est un temps de clichés (et on aime ça!): on a passé deux semaines (ou deux mois) à entendre jouer en boucle les mêmes chants de Noël traditionnels et les anecdotes notoires de «mononcle» Gaétan. En cette nouvelle année qui débute, donc, j’ai décidé de revisiter un vieux classique.

Voici un petit spécial «rétrospective 2014/résolutions 2015». J’espère que les quelques questions qui suivent sauront nous aider à faire le point sur l’année qui vient de passer et à mieux établir les visées de celle à venir. En effet, en tant qu’étudiant universitaire, je crois qu’il est de notre devoir de savoir où on se situe dans la vie et de connaître nos propres opinions (et ce, peu importe l’état de nos neurones).

Question #1: Sur quels sujets mon opinion a-t-elle changé durant la dernière année?

L’Université est un terreau fertile pour l’émergence d’idées variées – et, souvent, dichotomiques. Compte tenu du nombre d’informations nouvelles que l’on ingère chaque jour, en tant qu’étudiants, et en raison du flot d’opinions dans lequel nous nageons, je crois qu’il est bénéfique de nous arrêter pour réfléchir à notre position actuelle sur certains sujets. Est-ce que mon opinion a changé relativement à la politique, à mes convictions personnelles, aux grandes questions existentielles et spirituelles sur le sens de la vie?

Question #2: Si on m’avait poursuivi en justice à cause de mes croyances morales, spirituelles ou existentielles, cette année, est-ce que j’aurais été acquitté(e) par manque de preuves?

Autrement dit, si on m’avait suivi pendant un mois, est-ce qu’on aurait pu deviner les grandes lignes de mes croyances, simplement en m’observant agir? À ce propos, j’ai l’impression que beaucoup de Québécois (et probablement pas seulement des Québécois) sont partagés entre des croyances «traditionnelles» et des croyances «fonctionnelles». Par exemple, certains disent croire au «bon Dieu», mais vivent comme s’il n’existait pas. D’autres, au contraire, disent croire en l’absence de morale, mais posent tout de même des jugements de valeur qu’ils présentent comme des absolus.

Il est important de choisir de vivre plutôt que de simplement exister. Et cela passe, je crois, par le sens que nous accordons à notre vie – ou que nous croyions avoir trouvé à l’existence.

L’écart entre ce que beaucoup de gens disent croire et la façon dont ils vivent en réalité est grand. Pourtant, comme on le dit en bon Québécois, faut que les bottines suivent les babines! Et bien sûr, vivre en conséquence de nos croyances, c’est le cheminement de toute une vie. Mais il est important de s’assurer qu’on ne s’illusionne pas en pensant être conséquent, tout en marchant dans la mauvaise direction!

Question #3: Si j’étais forcé(e) à aller jusqu’au bout du raisonnement auquel mes croyances spirituelles et morales conduisent, est-ce que je serais prêt(e) à en assumer les implications?

Quand on croit une chose parce que tout le monde le croit, non seulement on risque de se laisser duper parce qu’on omet de vérifier le bien-fondé de la croyance à laquelle on adhère, mais en plus, on néglige de prendre connaissance des implications que cette croyance suppose. Ainsi, on s’expose à devenir complices, malgré nous, de bassesses que nos valeurs ne sauraient cautionner.

Évitons donc la paresse intellectuelle et assurons-nous d’être prêts à répondre de nos opinions. Bien sûr, il est normal de ne pas avoir toutes les réponses aux questions qui ont trait à nos croyances dès qu’elles sont soulevées. Mais si mes croyances sont incompatibles avec mes valeurs, je dois être prêt à les remettre en question, puis à renoncer à l’une ou l’autre.

Question #4: Quand je vais avoir 80 ans, qu’est-ce que je vais regretter d’avoir fait durant l’année qui s’en vient? D’avoir manqué?

Études, stages, thèses, recherche d’emploi… ces beaux projets engendrent leur lot de stress. Et ce stress a le potentiel d’envahir nos vies à un tel point que ce qui compte vraiment pour nous (nos idéaux, nos êtres chers, nos rêves, etc.) peut facilement se trouver enseveli sous la montagne de nos obligations. La mi-session débordée a tendance à évoluer en session épouvantable, qui se mue en baccalauréat accablant, puis en études supérieures sans fin… si on attend d’être moins occupés pour prioriser ce qui compte, on risque d’attendre qu’il soit trop tard.

Il est important de choisir de vivre plutôt que de simplement exister. Et cela passe, je crois, par le sens que nous accordons à notre vie – ou que nous croyions avoir trouvé à l’existence.

Assurons-nous d’accorder de l’importance à ce qui est réellement important, et non pas de nous laisser simplement traîner par la vie!

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