Salut les lecteurs! La semaine dernière, j’ai eu, comme on dit, la page blanche. Trop de choses dont j’aurais voulu vous parler : des évènements lointains, de la politique (provinciale comme universitaire…), de la culture, des relations hommes-femmes (sujet inépuisable!), de la discrimination, et bien d’autres choses encore. Mais… non. Je jette maintenant mon dévolu sur un problème que je n’ai pas personnellement mais dont le constat m’attriste terriblement.
Les voitures!
N’avez-vous jamais observé une ville en activité depuis le ciel? On dirait un organisme vivant. Tout un réseau de veines et d’artères où circulent des milliers de globules qui apportent le nécessaire à chaque organe, puis repartent, vidés, reprendre des forces. Une fourmilière. Une ruche. Quoique les grèves étudiantes de ce printemps ont fait faire quelques AVC à la ville de Montréal. Rien de tel qu’un petit trouble non-mortel pour renforcir un système immunitaire ou changer un comportement autodestructeur, n’est-ce pas?
C’est beau, une ville. C’est brillamment orchestré. Mais pour en revenir aux voitures, c’est un peu dommage qu’elles en soient la clé. Des milliers de morceaux de métal vomissant du fossile de dinosaure carbonisé pour transporter une armée de fonctionnaires à leur bureau, un seul par voiture. Un seul par voiture. Pardon? Oui oui, un seul par voiture.
C’est ça qui m’écœure. Le manque de covoiturage. Est-ce que ça fait de moi un maudit écolo-communiste qui vote Québec solidaire? Non. J’accorde trop d’importance à l’habileté politique pour ça. Mais il me semble que l’intelligence, c’est arriver à faire beaucoup avec peu. C’est l’optimisation : la capacité de calculer le meilleur rapport qualité/prix, coût/bénéfice, sacrifice/gain. Un char vide qui pourrait être plein, ce n’est pas optimal, entendons-nous là-dessus.
D’ailleurs, si vous ne le saviez pas (je l’apprends moi-même au moment où j’écris ces lignes), l’administration de l’UQTR donne les vignettes de stationnement en priorité aux gens inscrits dans un réseau de covoiturage. Ne croyant pas que l’information soit suffisamment sue, je vous invite à le dire à votre entourage, et à vous en servir généreusement!
Pour surenchérir encore un peu sur le développement durable, parlons maintenant des… toits verts
Si je ne fais pas erreur en croyant que l’intelligence est la capacité d’optimisation, vous conviendrez avec moi qu’un toit, c’est souvent de l’espace utilisable et inutilisé. Sans vouloir d’une jungle sur le toit du pavillon Ringuet (bien que ce serait drôle) ou d’un champ de patates sur celui du futur pavillon à la vie étudiante, peut-être, dis-je bien peut-être, est-ce possible d’y semer un peu de pelouse sans que, par Toutatis, le ciel ne nous tombe sur la tête.
Peut-être que le poids d’un ou deux panneaux solaires qui fourniraient les cafetières en électricité ne représenterait pas une menace à notre sécurité. Peut-être qu’un mur de plantes grimpantes (pourquoi pas du houblon!) serait plus coûteux en temps d’entretien qu’en argent, et que nos botanistes en herbe s’acquitteraient de la tâche avec grand plaisir. Peut-être serait-ce plus esthétique que de la brique et du béton, aussi.
Hé! Minute! C’est qui déjà qui disait que l’imagination était supérieure à la connaissance? Ah, oui, c’est vrai : Einstein.
ITR! Ingénieurs de mon cœur! Un Picom pour étudier ce qui pourrait être fait dans une perspective de développement durable avec le futur pavillon à la vie étudiante, tel qu’il sera construit, pendant qu’il sera construit, ça ne vous tente pas?
Puisque le credo du Zone Campus est »Parce que ça vous concerne! », je vais conclure en vous parlant (encore!?) d’implication. Vous pouvez très bien vous impliquer au sein de l’AGE UQTR en restant parfaitement dans votre champ d’études. Je viens d’en faire la démonstration pour les étudiants d’ITR, et c’est ce que nous appelons, dans mon cercle, du »temps compte double ».
Je lève donc mon chapeau à mon coloc et ami Anthony Champagne, qui, étudiant en géographie et grand fan de plein-air, siège au Comité de développement durable. Idem pour mon autre coloc, ami et collègue, Jean-François Veilleux, qui vous fait bénéficier de ses talents de philosophe-historien-recherchiste dans chaque édition du Zone Campus. Et tiens, pourquoi pas, aux artistes de la LUITR qui nous font rire chaque lundi soir.
C’est ça, l’université.