
Par Nicolas Poulin, journaliste
Les 13 et 14 décembre derniers, l’accessibilité et la participation aux études supérieures étaient au centre des discussions pour la deuxième séance de rencontres préparatoires du Sommet de l’enseignement supérieur, à l’UQTR.
Le premier segment de rencontres du Sommet, qui s’est tenu à la fin de novembre, était axé sur la qualité de l’éducation. Les discussions qui ont eu lieu à Trois-Rivières étaient tout autres. L’accessibilité et la participation aux études supérieures étaient au cœur des discours qui se sont déroulés à l’établissement universitaire de Trois-Rivières.
600 M$ en échange d’une entente
Présent sur place lors de cette rencontre, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Pierre Duchesne, a mentionné le 13 décembre dernier que «la conclusion d’une entente lors du Sommet sur l’enseignement supérieur de février prochain serait récompensée par une somme de 600 millions de dollars pour les universités». Bien sûr, les propos de M. Duchesne en ont fait réagir plus d’un. Par contre, le principal intéressé n’a pas mentionné d’où proviendrait cette somme d’argent.
Le réinvestissement de 600 millions de dollars dans les coffres des universités en retour d’une entente sera-t-il vraiment respecté?
L’une des questions qui a suscité le plus d’intérêt à propos des dires de Pierre Duchesne est la suivante : le réinvestissement de 600 millions de dollars dans les coffres des universités en retour d’une entente sera-t-il vraiment respecté? Également, le ministre de l’Enseignement supérieur a parlé d’un réinvestissement de 696 millions de dollars sur sept ans pour les universités du Québec.
Deux sujets importants
Parmi plusieurs points qui ont été discutés lors de la rencontre du Sommet de l’enseignement supérieur, deux ont été abordés plus spécifiquement. D’une part, le fait «que chaque Québécoise et chaque Québécois, qui en a la détermination et les aptitudes, ait la chance d’entreprendre et de poursuivre avec succès des études universitaires» a été mis de l’avant lors des discours à l’UQTR. D’autre part, l’aspect voulant que «le Québec peut compter sur un système universitaire de grande qualité, en mesure de répondre aux besoins diversifiés de la population et des milieux qu’il dessert, et bien implanté sur l’ensemble du territoire québécois» a aussi été sondé par les individus présents dans la salle.
Des représentants d’associations étudiantes, dont Martine Desjardins, représentante de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), ont mentionné que l’endettement des Québécois aux études doit nécessairement être pris en considération. Aussi, ils ont indiqué que les frais exigés par les établissements universitaires sont en constante hausse. Cependant, selon l’économiste Pierre Fortin, un «gel» des frais de scolarité est à éviter. Sinon, celui-ci deviendrait une situation problématique pour les étudiants au fil des années.
Il est à noter que depuis le printemps dernier, la FEUQ milite pour le gel des frais de scolarité et, du côté de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ), la gratuité pour les études est souhaitée.
L’AGE UQTR s’est démarquée
Dans la soirée du jeudi 13 décembre, l’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGE UQTR) a reçu des fleurs de la part de Gerry Sklavounos, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’Enseignement supérieur, et de Gilles Charland, nouveau vice-recteur aux Ressources humaines de l’UQTR. Les questions qui ont été posées par Ann-Julie Durocher, vice-présidente aux affaires sociopolitiques, ont fait en sorte que l’AGE a été encensée lors de cette soirée.
D’autres rencontres préparatoires
Les autres rencontres, qui auront lieu à Sherbrooke et à Rimouski, dans le dossier du Sommet de l’enseignement supérieur, porteront sur les sujets suivants : la gouvernance et le financement des universités les 17 et 18 janvier prochains et, par la suite, la contribution des établissements et de la recherche au développement de l’ensemble du Québec le 31 janvier ainsi que le 1erfévrier.
Le Sommet sur l’enseignement supérieur devrait se conclure en principe au cours du mois de février prochain.