Bien évidemment, on va parler des Canadiens… Mais Fitzbay en parle déjà alors on ne va pas trop s’attarder sur le sujet. Non, on va plutôt parler de Pierre–Olivier Morin, des foules des Patriotes, du Super Bowl (je sais, je sais, il n’y a pas de lien avec le lock-out), de Martin McGuire et de Dany Dubé. Ah tiens, Dany Dubé, un ancien coach des Patriotes hockey.
Mais je préfère commencer par les nouvelles plutôt aigres-douces. Vous savez celles qu’on aime recevoir, mais qui nous font quand même nous sentir un peu tristes.
Vous vous en douterez, je vais commencer ma chronique en vous parlant de Pierre-Olivier Morin. La recrue des Patriotes a fait vibrer la Mauricie l’an dernier alors qu’il a permis aux Cataractes de Shawinigan de remporter leur première coupe Memorial en plus de 40 ans. Un succès dont avait désespérément besoin cette ville, un succès dont avait désespérément besoin cette région.
Arrivé au début de la saison, en direct de Lewiston, Pierre-Olivier Morin a aidé les Cataractes à remporter le précieux Graal, à domicile de surcroit. Tous ceux d’entre vous qui seraient passés à côté de l’exploit ont passé l’été en vacances, assurément.
Tout cela pour dire que Pierre-Olivier Morin, initialement un choix des Flyers de Philadelphie, est l’exemple même des dommages collatéraux du lock-out de la LNH. Morin aurait pu, dans de meilleures conditions, espérer s’aligner avec les Phantoms d’Adirondak dans la Ligue américaine, ou encore avec les Titans de Trenton dans la East Coast League, le club-école du club-école en quelque sorte. Mais non. Le lock-out lui a fait mal, a peut-être détruit son rêve de LNH.
Je dis peut-être parce que Morin n’a jamais démissionné et ne démissionnera probablement pas tout de suite. Il sait pertinemment qu’il a plus de chances d’obtenir un contrat en évoluant dans la Ligue universitaire de l’Ontario (SUO) et en accumulant les points ici, à Trois-Rivières, qu’en écoulant du temps en désavantage numérique à Trenton. De plus, Morin retrouve Gilles Bouchard, l’entraineur-chef des Patriotes, qui l’avait dirigé lors de son passage avec les Estacades de Trois-Rivières dans le midget AAA.
Bref, l’ultime occasion de se faire valoir pour cette victime du lock-out. Aigre-doux parce qu’il faut se réjouir de voir un joueur de ce calibre se joindre aux Patriotes, mais aussi parce qu’il est triste de voir un jeune homme qui en a fait autant pour cette région devoir mettre son rêve sur pause.
Certains d’entre vous savent peut-être déjà que j’analyse en direct les matchs des Patriotes hockey au www.patriotes.tv. Je peux donc vous dire, en tant qu’analyste, mais aussi en tant que partisan des Patriotes lors de mes cinq autres années à l’université, qu’une bonne foule des Patriotes se situe à environ 250 à 300 personnes. Toutefois, la beauté du lock-out est de voir les foules des Patriotes monter à 400, et même à 500 personnes certains soirs.
Bon, bien sûr, il y aura entre 800 et 1 000 personnes lors du match pendant le Carnaval, et c’est tant mieux, mais le partisan en moi, caché bien sûr derrière mon complet-cravate d’analyste, est content de voir les foules augmenter, aussi subtil cela soit-il.
Martin McGuire et Dany Dubé
Je ne me suis pas ennuyé du hockey. Je ne me suis pas ennuyé des Canadiens. Je me suis tourné vers la NFL, Madden 13 et RG III. Je ne me suis certainement pas ennuyé, tout comme Foglia des non-discours de RDS. En fait, je me suis contrefoutu du lock-out.
Jusqu’à ce que j’entende la voix de Martin McGuire parler de P.K. lors d’une publicité radio. C’est ça qui m’a manqué, Martin McGuire et Dany Dubé. Leurs qualités, leurs descriptions, leur façon de nous faire croire qu’à chaque match, les Canadiens peuvent remporter la Coupe. Cette somptueuse mélodie vocale que peut être le désormais célèbre «Et compte!» de Martin McGuire, ou encore le non moins célèbre «travail en périphérie» de Dany Dubé. Cette sonorité, un peu AM, qui façonne la passion et le déséquilibre que nous portons envers cette flanelle. Je ne sais pourquoi, mais je sais que c’est pareil pour vous.
Je vous ai aussi dit que je vous parlerais du Super Bowl, je sais, il n’y a pas de lien. Mais tant qu’à faire des prédictions, aussi bien les faire ici. Mes Redskins sont désormais en vacances, mais les Seahawks aussi, alors il y a une certaine justice dans tout ça.
Au moment d’écrire ces lignes, nous sommes le 15 janvier, et il est 2h07 du matin (l’inspiration, ça vient quand ça veut) et je vous prédis que les Ravens vont vaincre les Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Non pas parce que ma tête me dit que c’est cela qui va arriver, mais bien parce que j’adule Ray Lewis depuis toujours, et déteste Tom Brady depuis tout aussi longtemps. Et de l’autre côté, comme vous tous, «Niners all the way». Ce sera donc un Super Bowl, en direct de la Nouvelle-Orléans, opposant les Ravens et les Niners, avec un petit avantage pour les Ravens, ne serait-ce que pour la beauté de l’histoire.
On s’en reparle dans deux semaines!