Problèmes de participation : L’AGE UQTR peine à faire entendre la voix des étudiants

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Ann-Julie DuRocher, vice-présidente aux affaires sociopolitiques de l’AGE UQTR le 26 mars dernier pendant la lecture des conclusions du Sommet de l’enseignement supérieur. Photo : C. Sabas

Par Cassandra Sabas, journaliste

Le mardi 26 mars dernier, l’Association générale des étudiants de l’UQTR devait tenir une Assemblée générale spéciale (AGS) dans le but de discuter de la position officielle que l’AGE devait prendre par rapport au Sommet sur l’enseignement supérieur. L’AGS a cependant due être annulée, faute d’avoir atteint le nombre d’étudiants suffisant à l’obtention du quorum.

Ann-Julie DuRocher, vice-présidente aux affaires sociopolitiques, a déclaré en février dernier que «l’AGE UQTR avait vécu sa première grève généralisée au printemps dernier, que la population étudiante était très mobilisée et que c’était une cause qui leur tenait à cœur». Cependant, depuis le printemps dernier, on constate une diminution de la participation des étudiants aux Assemblées générales et ce alors que le problème de la hausse des frais de scolarité n’est pas réglé.

Le 26 mars dernier, en remplacement de l’AGS qui devait avoir lieu, Mme DuRocher a résumé les résultats du Sommet sur l’enseignement supérieur. Elle a alors déclaré à l’ensemble des étudiants présents que le gouvernement compte élever les frais de scolarité de 3% par an, soit une hausse de 70$ par année, ce qui représente un total de 288 millions de dollars en 6 ans. «L’AG de ce soir, c’était justement pour donner un discours à l’AGE UQTR. Ça aurait été bien d’avoir quorum et de prendre position pour avoir un discours plus étoffé», a-t-elle déclaré.

Mme DuRocher a complété la réunion avec la lecture des positions officielles de l’AGE depuis 2008 par rapport aux prises de position du gouvernement qui ont entraîné la crise étudiante de l’automne dernier. Elle a rappelé qu’en Conseil d’administration (CA) en 2008, l’AGE avait pris position sur le fait que le gouvernement québécois incluait de façon majoritaire la participation des groupes représentants les membres de la communauté universitaire dans la gouvernance des universités. Plus récemment, lors de  l’Assemblée générale de septembre 2012, l’AGE UQTR se positionnait «contre toute loi prise par le gouvernement avant la tenue d’États généraux sur l’éducation au Québec», a-t-elle rappelé, avant de poursuivre par le fait qu’il ait été décidé en AG «le 28 novembre dernier [que] dans le cas de la création d’États généraux, on aborderait le dossier de la gratuité scolaire».

«Ça aurait été bien d’avoir quorum et de prendre position pour avoir un discours plus étoffé». – Ann-Julie DuRocher, vice-présidente aux affaires sociopolitiques de l’AGE UQTR

Depuis, l’AGE n’a pas pu prendre de position officielle par rapport au Sommet sur l’éducation de février 2013, puisqu’aucune AGS n’a pu être tenue. La réunion qui devait avoir lieu le 26 mars dernier devait servir à la prise de position de l’AGE UQTR et, par conséquent, elle aurait permis aux étudiants de l’université de Trois-Rivières de faire entendre leur voix face aux conséquences du Sommet.

Pour rappel, la tenue d’un Sommet sur l’enseignement supérieur a été décidée à la suite de la grève étudiante du printemps 2012. Celle-ci avait été instaurée à cause de l’annonce de l’augmentation des frais de scolarité pour les universités ; ceux-ci devaient d’abord s’élever de 75% sur 5 ans, puis de 82 % sur 7 ans. Pour beaucoup d’universités québécoises, dont l’UQTR, cela marquait le début d’une grève générale illimitée. La participation des étudiants aux AGS lors du printemps érable atteignait alors des records.

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