Semaine de la francophonie : Le français à l’honneur

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Les invités de la table ronde (de gauche à droite) Sylvain Benoit, Jia Qi Wu, Omar Sougou, Loïc Boulon, Olga Diane Yongo et Thiago Ivo De Sousa Menezes. Photo : C. Sabas

Par Cassandra Sabas, journaliste

Du 18 au 24 mars s’est déroulée la Semaine de la francophonie à Trois-Rivières. Organisée en partie par la rectrice de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Nadia Ghazzali, elle a été l’occasion pour la ville et l’université trifluvienne de recevoir des dignitaires de la langue française et de permettre des échanges autour du français.

Parmi les diverses animations qui avaient lieu en Mauricie pour la Semaine de la francophonie, de nombreuses activités étaient présentées à l’UQTR. Mentionnons en particulier la table ronde sur la langue française au pavillon CIPP qui a rassemblé des étudiants, des stagiaires et des enseignants internationaux provenant de Chine, du Brésil, de France, du Sénégal et de la Centrafrique.

Lors de cette table ronde, différents points de discussion ont été amenés, comme l’internationalisation des universités. En effet, pour l’animateur de l’activité, Sylvain Benoit, «l’essentiel ce n’est pas tellement où on regarde qui est important mais de où on regarde», citant une phrase du philosophe et scientifique Pierre Taylor Desharnais. C’est pourquoi l’une des premières questions de cette table ronde aura été d’expliquer les raisons qui ont poussé les invités étrangers présents autour de la table à se rendre au Québec.

Les raisons évoquées ont été diverses et variées. Pour Jia Qi Wu, étudiante chinoise à la maîtrise en Loisir, culture et tourisme à l’UQTR, et pour Thiago Ivo De Sousa Menezes, étudiant d’origine brésilienne et boursier du programme Sciences sans frontières, le but était surtout de venir apprendre le français et de parfaire leur connaissance de la langue.

Accueil et intégration

Lors de cette conférence, le sujet des échanges internationaux a aussi été abordé. Mme Wu, M. Menezes et Loïc Boulon, professeur d’origine française au Département de génie électrique et génie informatique de l’UQTR, sont tous trois tombés d’accord sur le fait que l’accueil réservé aux étrangers de la part des Québécois est très chaleureux. Ils ont aussi souligné le fait que ce sont surtout les étrangers qui viennent s’installer au Québec plutôt que l’inverse.

L’accueil réservé aux étrangers de la part des Québécois est très chaleureux.

Cependant, ce dernier point pourrait être une des raisons principales pour lesquelles il y a des difficultés d’intégration avec les étudiants québécois. M. Boulon expliquait que l’incorporation est difficile, car les étudiants étrangers ne sont souvent là que pour une ou deux sessions. Selon M. Menezes, un système de parrainage devrait être organisé pour faciliter cette intégration.

Olga Diane Yongo, stagiaire à l’UQTR et boursière du Programme canadien de bourses de la Francophonie, et Omar Sougou, professeur et directeur de l’UFR des sciences de l’éducation, de la formation et du sport de l’Université Gaston Berger du Sénégal, croient que pour mieux s’intégrer, il faut mettre en avant sa diversité culturelle.

Le français pourrait être amené à disparaître

M. Benoit a évoqué «l’avenir du français» et la question de sa disparition. Les invités de la table ronde, ainsi que quelques personnes de la délégation sénégalaise présentes dans la salle, se sont alors exprimés sur la disparition du français, notamment dans les sciences. Tous d’accord avec le fait que la maîtrise de l’anglais devient de plus en plus obligatoire dans les domaines scientifiques, ils ont tout de même réfuté l’hypothèse d’une disparition totale de la langue française au profit de l’anglais. Toutefois, pour rester une langue forte et survivre, il faut selon eux que la langue française reconnaisse les différentes cultures qu’elle englobe, que ce soit québécoise, européenne ou africaine.

Les membres de la table ronde sont arrivés à la conclusion que le français est une langue qui semble très appréciée par les francophones et qu’elle ne risque pas de disparaître, du fait des nombreuses cultures différentes qui l’ont adoptée.

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