Recherches sur le resvératrol: Les effets positifs d’une molécule du vin sur le cerveau

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Justine Renaud, étudiante au doctorat en biologie cellulaire et biologie moléculaire. Photo : A. Boisjoli-Bélanger
Justine Renaud, étudiante au doctorat en biologie cellulaire et biologie moléculaire. Photo : A. Boisjoli-Bélanger

Justine Renaud, étudiante au doctorat en biologie cellulaire et biologie moléculaire, effectue des recherches sur le resvératrol, un antioxydant qui se trouve entre autres dans le vin rouge et qui aurait des propriétés cardioprotectrices et anticancéreuses. Le but de ses recherches est d’explorer le potentiel neuroprotecteur de cette molécule.

Dans un cas de diabète non contrôlé, le cerveau subit un stress à cause du trop haut taux de glucose. Cette situation peut causer des dommages aux neurones et ainsi favoriser le développement de maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson. Les résultats escomptés de la recherche sont que le resvératrol améliore l’état du système nerveux des sujets en situation d’hyperglycémie.

Madame Renaud n’a pas réellement choisi ce sujet de recherche, mais il lui a plutôt été donné par sa directrice, Maria-Grazia Martinoli. Cependant, le cerveau est un organe qui l’a toujours passionnée. «Je trouve qu’il y a un côté très spirituel au cerveau, explique-t-elle. C’est la complexité de l’organe qui me fascine.»

Les tâches concrètes liées à la recherche

Madame Renaud explique qu’il y a plusieurs étapes à respecter pour que cette recherche puisse être un succès. Le traitement des cellules lui-même demande beaucoup de temps. En effet, il faut les laisser se développer et, à chaque une ou deux semaines, prendre le surplus et les changer de récipient. Il faut aussi s’assurer de l’équilibre de leur environnement. Par la suite, comme les neurones doivent être en situation de stress intense, une forte dose de glucose est rajoutée dans leur environnement. Après quatre jours, le resvératrol est ajouté, puis des tests, qui peuvent durer plusieurs semaines, sont effectués pour voir si une amélioration de la santé des neurones est visible. C’est sur quoi portait sa maitrise.

Dans le cadre de son doctorat, les recherches seront transférées sur des sujets vivants (ici, ce sont des rats). Avant de pouvoir effectuer les tests requis, il faut d’abord laisser les animaux un certain temps en quarantaine, puis les laisser s’acclimater à leur nouvel environnement. Ces rats seront ensuite mis en état d’hyperglycémie pendant une certaine période. Des tests de glycémie seront faits aux deux à cinq jours afin d’éviter un trop gros stress aux animaux. Après un certain temps, ils seront nourris avec des aliments forts en resvératrol, puis des tests seront faits pour voir si le même effet est présent chez les sujets que sur les cellules.

«Je trouve qu’il y a un côté très spirituel au cerveau. C’est la complexité de l’organe qui me fascine.» -Justine Renaud

Madame Renaud confie que c’est beaucoup de travail, mais que, pour arriver à avoir la carrière que l’on souhaite, il faut se dépasser au quotidien. «J’ai l’impression de jouer mon futur à chaque instant», dit-elle. Elle espère que les résultats de la recherche soient concluants, car le resvératrol pourrait être utile à la fois pour les gens atteints de maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson, mais en plus, il pourrait aider l’organisme des patients atteints de diabète à devenir plus sensibles à l’insuline. Madame Renaud croit même que, si les résultats sont concluants, une alimentation riche en resvératrol pourrait faire partie d’un traitement complémentaire au diabète.

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