
Depuis août 2012, une équipe de mordues s’exercent au sport particulier qu’est le roller derby. À Trois-Rivières, il avait disparu depuis plus de quarante ans!
Il faut d’abord rappeler le principe de ce sport. Tout athlète doit s’équiper de patins, bien sûr! Les roues peuvent être groupées deux à deux ou alignées, il faut simplement compter sur une certaine adaptation du point de vue de certaines techniques. Le freinage, par exemple, risque d’être différent d’un style à l’autre. De plus, les joueuses doivent se créer un alter ego de femme invincible dont le surnom inspire la crainte ou la rigolade. Un maquillage extravagant peut compléter le personnage.
Les patineuses évoluent sur une piste ovale plane et y jouent littéralement du coude. Les contacts sont plus que permis, ils sont encouragés! Chaque équipe est composée de bloqueuses et d’une jammeuse. Les bloqueuses forment un pack que les jammeuses de chaque équipe cherchent à dépasser. On compte un point pour chaque bloqueuse dépassée. Évidemment, les bloqueuses cherchent à empêcher les jammeuses adverses de passer en usant de techniques et de blocages légaux. Les bloqueuses peuvent aussi aider leur propre jammeuse. On appelle jams les jeux individuels et ils ont une durée maximale de deux minutes. C’est entre les jams que s’effectue la rotation des joueuses et le match s’étend sur deux périodes de 30 minutes.
Méconnu à Trois-Rivières, le roller derby est déjà pratiqué dans des ligues à Montréal, Québec et Rimouski. Un peu plus loin, des équipes évoluent en Ontario et dans le nord-est des États-Unis. Dans le reste du monde, on compte des centaines de ligues de roller derby. Malheureusement, l’équipe trifluvienne telle qu’elle est pour l’instant n’est pas en mesure de faire des compétitions.
Bien qu’elle ait pu se faire connaître l’été dernier, alors que les pratiques extérieures donnaient une certaine visibilité au sport, ça a été une toute autre histoire une fois l’hiver venu. Trouver un terrain où pratiquer s’est avéré difficile, plusieurs propriétaires, dont la ville de Trois-Rivières elle-même, n’aiment pas l’idée que des patins pourraient briser leurs planchers. C’est sans parler des contacts physiques inévitables avec ce sport! L’équipe n’a donc pas eu de local avant le début mars, date à laquelle plusieurs athlètes étaient passées à autre chose pour leurs activités hivernales.
Après cet intermède inactif, l’équipe reprend du service et quelques filles motivées et talentueuses se sont jointes à l’équipe. Toutefois, il manque encore 5 à 10 recrues afin de constituer une équipe complète. Dans le meilleur des cas, David Boisclair, entraîneur des Laviolette Rollergirls, aimerait regrouper une trentaine d’athlètes pour pouvoir constituer une équipe de compétition, ainsi que plusieurs petites équipes pouvant s’affronter localement. Idéalement, il faudrait aussi trouver des bénévoles pour différents rôles tels qu’arbitre sur patins, officiel sans patins, chronométreur, entraîneur, etc.
Les joueuses doivent se créer un alter-ego de femme invincible dont le surnom inspire la crainte ou la rigolade.
L’équipe actuelle veut tout de même participer à un premier tournoi de niveau recrue le 10 juillet prochain à Toronto. Les joueuses doivent donc redoubler d’effort pour atteindre le niveau nécessaire pour cet événement.
«C’est une passion que je voulais transmettre. J’ai découvert dans les ligues de roller derby des fraternités et des rivalités amicales. Après les matchs, il est rare de voir une rivalité perdurer, la soirée se finit bien souvent autour d’un pichet de bière!», explique M. Boisclair. Il invite toute personne intéressée, autant homme que femme, à se présenter au 1265 rue St-François-Xavier (salle Notre-Dame), à Trois-Rivières, les jeudis de 18h à 20h ou les dimanches de 15h30 à 17h30, avec casque, pads et patins. Aucune base en patinage n’est nécessaire et il faut être âgé de 18 ans et plus.
J’aimerais bien jouer..
Y a t il un no de tel pour vous joindre??