On avait déjà communiqué par la page Facebook de l’UQTR qui compte 13 000 abonnés. Assis devant une fenêtre qui donne sur la grisaille d’un printemps tardif et une autre donnant sur les infinies possibilités qu’Internet a à offrir, Serge Boudreau, la main sur la souris, m’accueille «en vrai» après notre contact social virtuel. C’est dans un manteau d’hiver dégoulinant de pluie que j’accapare un coin du décor.
Je l’avoue, en tant que jeune journaliste, ce reportage était probablement en grande partie pour satisfaire ma propre curiosité à propos du Service des communications de l’UQTR, afin de m’imprégner de l’ambiance et du travail qu’on y fait. La conversation est ponctuée d’exemples concrets sur l’écran d’ordinateur, comme si c’était devenu une extension de lui-même.
Trois-Rivières: partir pour mieux revenir
Serge Boudreau a étudié en communication publique à Québec avant de travailler dans divers journaux, notamment à Victoriaville et à Sherbrooke.
Il reçoit un peu plus tard une offre pour aller travailler à L’Express de Toronto, «l’hebdomadaire canadien-français le plus important à l’extérieur de la province de Québec». Une expérience très déterminante au plan personnel et professionnel qui durera quatre ans.
C’est en l’an 2000 qu’il revient à Trois-Rivières pour un nouveau défi au Service des communications de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
L’Université du Québec à Trois-Rivières
Rappelons qu’EnTête est un blogue d’informations édité par l’équipe du Service des communications et réalisé en collaboration avec l’équipe du Service de soutien pédagogique et technologique.
Arrivé au Service des communications en plein cœur de la transition web du journal EnTête, Serge Boudreau y a trouvé son compte en ayant la chance d’œuvrer, entre autres, au développement de ce site de partage de nouvelles de l’UQTR, un travail d’équipe qui allie technologie et rédaction.
Serge Boudreau, qui gère le journal électronique depuis maintenant 15 ans en plus de contribuer aux autres tâches du service, souligne que même si le temps passe, la population universitaire qu’il côtoie, elle, ne change pas d’âge. C’est ce qui est stimulant dans ce travail.
Facebook, Twitter, Instagram… il ne s’agit pas que de produire du contenu, mais bien de savoir l’adapter aux tendances. Il ne faut certainement pas être réfractaire aux changements!
«Savoir. Surprendre.»
Serge Boudreau était là en 2011 à la création de la nouvelle image de l’UQTR. Peut-être est-ce une déformation professionnelle, mais je m’intéresse beaucoup au processus qui a mené à ce slogan.
Il m’explique qu’en collaboration avec une firme externe, des études ont été faites afin de déterminer l’opinion générale de ceux qui ont côtoyé l’Université.
Ce qui en est ressorti, c’est qu’au début, beaucoup d’étudiants semblent défavorables à l’idée de venir étudier «entre Montréal et Québec», moi la première. Puis, les étudiants se font agréablement surprendre par l’institution, la ville et la vie trifluvienne. Moi la première!
C’est ce qui a guidé l’image de marque de l’université. Alors qu’elle est certainement en croissance, elle continue de se démarquer des autres établissements par sa dimension humaine et par le contact de proximité qui s’en dégage.
Étudiants, EnTête a besoin de vous
C’est ma deuxième année à l’UQTR, et après une année de reportages à rencontrer différentes personnalités, j’ai appris à être moins intimidée par les instances de l’Université.
Paraitrait-il que les étudiants sont comme moi: ils n’osent pas aller vers les médias de l’Université. Pourtant, ils sont là pour eux et ont même besoin de leurs connaissances. Il ne remet pas en question la présence d’autres médias sur le campus, mais il souhaiterait que les étudiants favorisent un regroupement, plutôt qu’une segmentation.
Serge Boudreau invite les étudiants à s’approprier davantage les outils qui ont été mis en place pour eux.
Serge Boudreau invite les étudiants à s’approprier davantage les outils qui ont été mis en place pour eux. Concrètement, il leur dit de ne pas hésiter à contacter le journal EnTête pour tout évènement organisé.
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En dehors de l’Université, Serge Boudreau investit, avec plaisir, beaucoup d’heures dans l’organisme sans but lucratif dont il est le président, Vélo Mauricie, qui regroupe une trentaine de jeunes filles et garçons âgés de 7 à 16 ans.
À l’affut des nouveautés que la population universitaire a à offrir, il est plutôt du genre discret derrière son ordinateur, entouré de piles de dossiers. On n’a peut-être pas toujours instinctivement cette version des métiers de la communication.
Serge Boudreau ne se voyait pas à la télévision ou à la radio. Il admet lui-même ne pas être du genre à se mettre de l’avant, et c’est une des raisons pour lesquelles j’avais moi-même envie de mettre en lumière celui qui le fait habituellement pour les autres.