Voyage au centre du campus: Un automne chaud en débats (2e partie) — L’étudiant-citadin aux urnes

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C’est le 3 novembre que s’achèvent les campagnes électorales municipales partout au Québec. À Trois-Rivières, on annonce un nombre record de candidatures. Pour ce qui est du débat qui a eu lieu le 9 octobre dernier à la Chasse Galerie, cinq candidats étaient présents, sur autant de candidats se souciant des étudiants.

Il y a six candidats à la mairie. Je le sais très bien. Le maire sortant, Yves Lévesque, était absent. Je ne peux pas dire qu’il ne s’intéresse pas aux étudiants, il était présent à la première pelletée de terre du PaVÉ en tant que donateur. Mais bon, ce n’est pas son argent personnel. Par contre, s’il veut continuer à en avoir de l’argent personnel, il doit aller à la rencontre de ses électeurs. En résumé, il était peut-être en visite dans une résidence pour personnes âgées. Peu importe, il brillait par son absence au débat.

Si la joute fut bien sympathique, il est tout de même dommage que peu d’étudiants se soient déplacés pour y assister. Étiez-vous déjà tous bien informés en vue des élections municipales? J’en doute. En fait, il y avait beaucoup de gens présents, mais très peu d’étudiants. Les étudiants représentaient peut-être le quart des gens présents. Qui étaient les autres? Des employés de l’UQTR, la clientèle régulière de la Chasse Galerie et l’équipe entière de Force 3R venue en renfort pour chaudement applaudir leur chef. S’il est triste de constater que si peu d’étudiants soient venus entendre ce que les candidats avaient à nous annoncer, il est tout de même vrai que ce ne sont pas tous les étudiants qui sont des électeurs de Trois-Rivières. Voici donc un aperçu des différents candidats de votre ville-hôte.

Les prétendants

Alors, dans l’ordre, vous avez une Sylvie Tardif native de Trois-Rivières, conseillère depuis dix ans, débordante d’initiatives réalistes et de créativité. Elle se targue d’être la seule candidate à avoir déjà créé plusieurs emplois et promet la création de 3100 emplois durant son mandat. Elle s’inquiète de la dette pour les jeunes et propose l’instauration d’une politique jeunesse faite par eux, pour eux. De plus, elle veut continuer à valoriser Trois-Rivières comme une ville d’histoire et de culture, et pas seulement l’été. Elle maitrise très bien ses dossiers. Une Marcelle Girard honnête, pragmatique et qui a beaucoup d’expérience en gestion, mais qui n’a pas été des plus courtoise envers les jeunes. Selon elle, «on ne peut pas demander aux élus ce qu’ils vont faire pour nous, si on n’a pas aussi envie de faire quelque chose pour la communauté.» Pardonnez-nous, madame! Toutefois, elle aimerait que les jeunes aient la chance d’imaginer la ville dont ils rêvent. Comment contrer le chômage? Le vieillissement de la population apportera beaucoup d’emplois en santé. Un Richard Saint-Germain, seul candidat avec une équipe, Force 3R, bon politicien et comptable qui sait retourner les questions à son interlocuteur. On dirait que le travail de terrain n’a pas été fait avant la campagne électorale. Il est celui qui souhaite incarner le changement. Il précise que son équipe et lui sont vierges en politique et c’est ce qui fait d’eux les meilleurs messagers. Un Pierre-Benoit Fortin, ancien gestionnaire de conflits et entrepreneur en construction impliqué sur plusieurs comités, mais sans réelle crédibilité tant ses déclarations sont loufoques. Il a peu d’idées pour retenir les jeunes à Trois-Rivières, mais plusieurs bourses d’études à distribuer. La dette l’inquiète et la création d’un comité de jeunes et d’ainés est primordiale. Observons ses affiches au centre-ville souhaitant la disparition des parcomètres. Finalement, une Catherine Dufresne ex-nageuse pour les Patriotes, la plus jeune des candidats et surement la plus idéaliste aussi. Elle veut faire de Trois-Rivières une vraie pépinière à PME avec une culture entrepreneuriale en aidant financièrement les jeunes avec leurs différents projets. Peut-être l’avez-vous entendue parler de son monorail? C’est un de ses plus grands souhaits pour la ville. Elle veut voir disparaitre du béton au centre-ville et ailleurs pour faire place à davantage de verdure.

Étiez-vous déjà tous bien informés en vue des élections municipales? J’en doute.

En gros, ce qui ressort de ce débat pour les étudiants, c’est que la plupart des candidats sont ouverts au développement d’une ville propre aux étudiants, mais aucune proposition ne semble vraiment claire en ce sens, sinon la valorisation des diplômés. À noter que s’il n’a pratiquement pas été question de transport en commun dans cette chronique, c’est qu’un article complet y sera consacré. Donc, que vous soyez résidents de Trois-Rivières ou non, le 3 novembre, allez voter. C’est important! Le scrutin, c’est une autre façon de manifester nos gouts.

Si vous avez manqué le débat de la Chasse Galerie, vous pouvez l’écouter ici: .

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