450e CA de l’AGE UQTR: Siège vide, soirée remplie

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Le dimanche 27 septembre dernier avait lieu la 450e réunion du Conseil d’administration (CA) de l’Association générale des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières (AGE UQTR). Pendant les quelque cinq heures qu’a duré cette rencontre, un jeu de chaise musicale au sein du conseil exécutif (CX) aurait pu avoir lieu. Toutefois, entre le début et la fin de cette séance, sa composition est restée la même.

Avant de parler davantage du CX, mentionnons que depuis le 19 avril dernier, environ une douzaine de recrues ont intégré le CA, sur les 25 membres présentement en poste, sur une possibilité de 31. Ainsi, Jimmy Lacourse, président d’assemblée, a pris le temps d’expliquer les procédures. Les membres du CX, de leur côté, ont résumé les activités et dossiers en cours.

Aucun-e membre du CX n’a perdu à la chaise musicale, malgré une musique intense qui aurait pu faire tomber la ou le plus rapide des joueurs.

Une chaise (encore) en ballotage

Il faut également rajouter l’absence d’une personne occupant le poste à la vice-présidence aux affaires académiques de premier cycle. Cette année, le poste a d’abord été occupé par Marc-Antoine Nadeau, étudiant en sciences infirmières, du 1er mai jusqu’à sa démission le 12 juillet. Le poste a été ensuite occupé de manière intérimaire par Simon Paradis, étudiant en psychologie. Toutefois, depuis le 30 août, personne n’occupe ce poste.

Jimmy Lacourse, président d’assemblée, s’est non seulement assuré du bon suivi de la réunion, mais a également expliqué les procédures à la nouvelle cohorte membre du CA. Photo: David Ferron

Malgré avoir reconduit l’affichage du poste lors du précédant CA jusqu’à la présente réunion, Jade Lyonnais-Lafond, secrétaire générale (sec. gen.) de l’AGE UQTR, a expliqué que les deux candidatures reçues en septembre ont être rejetées, faute de signatures valides. Pourtant, depuis le 30 août dernier, le nombre de signatures exigées est passé de 60 à 45.

Ainsi, depuis la 449e réunion du CA, c’est Belisle-Cyr qui s’occupe des dossiers liés à ce poste. Selon le site de l’AGE UQTR, «[ce] rôle [de vice-présidence] est de défendre les intérêts académiques des étudiants de premier cycle et de recevoir leurs griefs.»

Même chaise, mêmes propos

Le Comité d’évaluation des rapports des officiers (CÉRO) a recommandé au CA de tenir un vote sur une mention de blâme, adressée à Mamane Bachir Moustapha Brah, vice-président (v.-p.) à la vie associative. Le comité a souligné que ses rapports mensuels de mai à juillet contiennent des extraits intégraux des documents de l’an dernier.

Au sein du CX, les avis étaient partagés. Le président de l’AGE UQTR et Étienne Lebel-Michaud, v.-p. aux affaires socioculturelles, ont considéré que le cas méritait une mention de blâme. C’«est une faute considérable» selon ce dernier. Toutefois, il tenait à «calmer le jeu», en expliquant qu’une telle mention «n’est pas la fin du monde»: une première mention de blâme n’entraînant aucune conséquence.

Un cas de plagiat ou erreur de compréhension?

Chiraz Dabbabi, v.-p. aux affaires académiques des cycles supérieurs, a demandé pourquoi le CÉRO n’a pas avisé Brah avant le mois d’août. Le comité justifie la validité de sa démarche car il considère que «le thème de plagiat est à prendre au sérieux […] c’est trop flagrant que c’est pareil». De plus, des membres du comité, au cours de l’été, ont vécu des contraintes les empêchant de rencontrer l’officier concerné.

De son côté, Carolanne Beaudoin, v.-p. aux affaires sociopolitiques et exécutante sortante du poste visé, a officialisé son vote d’abstention.

Brah a dit qu’il s’est fié au document que l’AGE UQTR lui a dit de se référer comme modèle. «Je ne suis pas un plagieur», a-t-il affirmé. Il s’est défendu en précisant qu’il respectait, dans ses travaux scolaires, la mention des sources. De plus, il mentionne qu’il a fait attention de respecter les règles dans la rédaction du rapport du mois d’août, ce que le CÉRO a confirmé.

Jade Lyonnais-Lafond, la chaise représentant le poste de v.-p. aux affaires de premier cycle, et Mamane Bachir Moustapha Brah. Photos de Lyonnais-Lafond et Brah: Photo: Gracieuseté du Comité électoral 2020-2021 de l’AGE UQTR.Photo de la chaise: Domaine public

Après délibérations, la mention de blâme a finalement été adoptée par le CA à 52% des voix.

Entre deux chaises…

En début du CA, Lyonnais-Lafond s’est retrouvée dans une situation à risque. Puisqu’elle aurait payé malgré elle des cotisations à l’Association générale des étudiants hors-campus (AGEHC UQTR), elle ne peut donc théoriquement occuper son poste, n’étant pas membre de l’AGE UQTR (Status et règlements de l’AGE UQTR, p.7). Selon Belisle-Cyr, qui souhaitait régler le dossier pour maintenir la sec. gen. en poste, si tous les cours s’étaient déroulés sur le campus de l’UQTR, «jamais elle [n’]aurait accepté» de ne pas être membre de l’AGE UQTR.

Une double «citoyenneté» associative pour Lyonnais-Lafond et ce, malgré elle?

Le président de l’AGE UQTR a stipulé que le cheminement de sa collègue ne lui permettait pas de choisir parmi les cours offerts par le campus de Trois-Rivières, et ce, même si son programme est coordonné par ledit campus. De plus, il a expliqué que l’UQTR permet à sa communauté étudiante de choisir les cours du campus qui convient le mieux sur le plan académique et ce, même si le programme est desservi par le campus trifluvien.

Le CA, sans poser de question, et ce à la grande surprise de Bélisle-Cyr, a adopté à l’unanimité le maintien de Lyonnais-Lafond au CX, à condition qu’elle paie la cotisation à l’AGE UQTR.

Ainsi, personne n’a perdu à la chaise musicale, malgré une musique intense qui aurait pu faire tomber la ou le plus rapide des personnes qui y jouent.

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