AGE UQTR : Au cœur de l’association étudiante (Partie 2/2)

Fonctionnement et implications de l'AGE

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« La porte est toujours ouverte », aux bureaux des officiers situés au PavÉ. Crédits : David Ferron / Archives Zone Campus.

Nous avons rencontré Chloé Séguin et Frédérik Farid Borel de l’AGE, qui nous ont aidé à comprendre le fonctionnement de l’association et les possibilités de s’impliquer en tant qu’étudiant·e de l’UQTR. Retour sur leurs réponses en entrevue. Dans une première partie, nous sommes revenus sur l’année haute en couleurs qu’a traversée l’association générale étudiante. Nous nous intéressons ici davantage à la mission de l’AGE, aux raisons de s’impliquer, aux bénéfices qu’en retirent les étudiants, qu’ils soient membres actifs ou qu’ils bénéficient simplement de ses services sur le campus.

Implication et information

Frédérik Borel, qui travaille comme employé permanent en tant que conseiller à l’exécutif depuis plusieurs années, estimait que dans la dernière décennie, ce sont environ 3 démissions par an auxquelles l’AGE fait face. En cause, une méconnaissance du rôle de l’association au sein de l’université, mais aussi du poids de l’implication. Les mandats «lourds», parfois sous-estimés par les candidats, peuvent amener certains à faire marche arrière face à la charge de travail que cela représente. D’autres, au contraire, auraient bien conscience de la chose: «Officier, c’est du temps ! Ça freine les gens parfois de savoir ça…» nous confiait Chloé Séguin, coordinatrice générale sortante.

Logo 2025 de l’AGE UQTR à l’occasion des 50 ans de l’association. Source : AGE UQTR.

Jongler avec une réalité étudiante pas toujours évidente

Mais le défi d’une activité à temps plein en dehors des études n’est pas une problématique nouvelle1,2,3,4. La réalité étudiante, faisant déjà face à une situation de précarité inédite, est telle que chacun jongle comme il peut pour maintenir un semblant d’équilibre entre la santé physique et mentale, les finances (bourses, crédits, soutien familial, etc), les activités parascolaires obligatoires comme les stages, et la tendance à vouloir se démultiplier.

Pour tenter de palier à la saturation quasi-systématique des nouveaux officiers en poste, les plus anciens et expérimentés et le conseiller à l’exécutif essaient de questionner les plans d’action proposés par les officiers en début de mandat : «penses-tu être capable de faire tout ça ? Es-tu certain que ça sera réalisable ?». Des questions qui, finalement, se répondent avec le temps, mais surtout avec l’expérience de terrain.

Quelques éclaircissements

Lorsqu’on parle d’officier, on entend la personne élue par un vote étudiant à un poste donné. Par exemple, la coordination générale, aux cycles supérieurs, aux communications ou aux affaires socio-politiques… Les postes d’officiers sont au nombre de 9, et chacun a des comités pour l’aider afin d’alléger la tâche de tous. Il est attendu également que les officiers participent aux projets des autres. Cela pour s’entraider, et soulager la charge sur certains points, mais également afin de mieux connaître les projets mis en place par les autres.

«L’implication c’est vraiment gratifiant, et parfois on voit ça, et ça a l’air vraiment gros mais y a aussi des façons de s’impliquer qui sont plus petites. La porte est toujours ouverte et ils peuvent toujours venir pour voir ce qu’on fait », nous exprimait Chloé Séguin. S’impliquer sur un comité peut être une solution moins prenante pour faire partie de l’action tout en limitant sa responsabilité et le temps à consacrer aux projets. Pour cela, il n’y a pas de campagne électorale à faire, seulement manifester son intérêt et soumettre une lettre de présentation5. C’est également un moyen efficace pour observer de l’intérieur le fonctionnement d’un poste d’officier, et éventuellement en prendre la relève (en se présentant aux élections).

Les candidats aux postes d’officiers de l’AGE lors du débat électoral du 24 mars 2025 à la Chasse-Galerie. Crédits: Stéphane Guerin Dima Ngaba / Zone Campus.

Pourquoi être officier ?

Être officier, une job comme une autre ?

«S’impliquer dans l’AGE, c’est… une implication. Ce n’est pas un travail.»

Chloé Séguin

Une différence sur laquelle Chloé Séguin insiste: «Oui, ça prend du temps, et c’est comme un travail, mais ce n’est pas un travail. On a une bourse […]. C’est dur de vivre juste avec ça, et c’est dur d’avoir un emploi à côté aussi, […] mais il faut avoir en tête que c’est une implication, et qu’en tant que tel, c’est équivalent à du bénévolat, mais on a une bourse; ce n’est pas un salaire.»

Cette bourse est conditionnée à la remise d’un rapport. En récapitulant l’ensemble des actions menées dans le mois, il atteste de l’implication effective de la personne. La coordinatrice générale souligne plusieurs fois que s’impliquer dans l’AGE n’est pas un emploi. Aussi, la bourse est à considérer comme une compensation financière, mais elle ne constitue pas un salaire avec lequel vivre décemment. «Il faut être là pour d’autres choses.»

Saviez-vous qu’en tant qu’étudiant, vous êtes automatiquement considéré comme étant membre de l’AGE ? ▼

En effet, dans les petites lignes du relevé des frais d’inscriptions de session, vous pourrez constater qu’une petite partie est attribuée aux cotisations étudiantes. Celles-ci sont discutées lors de l’AG annuelle de septembre. En tant que membre, vous pouvez donc vous faire entendre, participer aux activités, vous engager dans la vie associative, voter, mais aussi discuter de points comme ceci auprès de toute la communauté.

Quelle-s motivation-s alors ?

Si l’attrait financier n’est pas la motivation principale pour s’impliquer, l’expérience gagnée et la satisfaction d’aider les autres sont bien présents. «L’AGE c’est très enrichissant, et c’est demandant. […] Tu sais jamais à quoi t’attendre […] Je pense qu’il faut garder en tête qu’on est là pour représenter les étudiants, leurs intérêts, faire en sorte [qu’ils] soient écoutés, on est là pour eux. Je le vois vraiment comme l’opportunité de faire entendre la voix de tout le monde», témoigne Chloé Séguin.

Selon les ambitions de chacun, l’AGE peut servir également de tremplin, pour étoffer son carnet d’adresses notamment, et lier de nouveaux contacts, entre coordonateurs ou encore avec des professionnels extérieurs.

«Tu peux être n’importe où pour faire tes tâches. Ce n’est pas parce que tu n’es pas au bureau que tu ne fais pas tes heures.»

Un autre aspect de l’implication associative est la flexibilité possible avec l’emploi du temps étudiant ou personnel. Au Pavillon de la vie étudiante (PavÉ), on peut observer sur les portes des officiers un horaire d’une demie journée hebdomadaire, qui correspond aux permanences en présence dans leur bureau. En dehors de celle-ci, chacun régule son horaire comme il l’entend, du moment que les tâches sont correctement réalisées, et que les coordonateurs restent joignables par les étudiants.

Le mot de la fin

«L’AGE, ce n’est rien sans ses membres. On a besoin que les gens s’impliquent pour qu’on puisse faire des choses, qu’on puisse continuer. Sans les étudiants, on sert à rien […] ce sont eux le moteur, le coeur, nous on va faire en sorte que tout fonctionne. On va tout faire pour donner une vie étudiante la meilleure possible, mais ça prend des étudiants qui participent et se mobilisent.»

Pour communiquer avec eux

Frédérik Farid Borel, conseiller à l’exécutif (bureau 1024, PaVé) : 819 695-3015 conex.age@uqtr.ca
Chloé Séguin, coordination générale (bureau 1025, PaVé) : 819 376-5011 Poste 2696 cogen.age@uqtr.ca


  1. Travailler pendant ses études: une charge de plus à l’emploi du temps des jeunes ↩︎
  2. La précarité gagne du terrain ↩︎
  3. Facteurs d’abandon aux cycles supérieurs ↩︎
  4. Le temps des loisirs, le cycle de vie et ses contraintes ↩︎
  5. Soumettre une lettre de présentation ou directement se présenter en personne, et contacter l’AGE via l’officier en charge du comité qui vous intéresse, ou écrire à age.uqtr@uqtr.ca . ↩︎
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