Plusieurs options s’offrent aux joueurs de hockey des Patriotes qui terminent leur parcours universitaire. Certains rentrent directement sur le marché du travail, mais d’autres poursuivent leur carrière de hockeyeur, soit dans la Ligue de la Côte Est, soit en Europe. C’est le cas de Félix Petit et de Pierre-Luc Lessard, qui ont tous les deux pris la décision de joindre les rangs des Brûleurs de Loups de Grenoble afin de prolonger leur carrière de joueur de hockey de l’autre côté de l’océan Atlantique.
Les deux anciens Patriotes étaient d’ailleurs coéquipiers lors de la saison 2012-2013, où la formation de l’UQTR a soulevé sa plus récente Coupe Queen. En plus de garder un très beau souvenir de cette conquête, Petit et Lessard se souviendront également longtemps du match suicide de 2010 qui permettait au vainqueur de participer au Championnat canadien. Tirant de l’arrière 4-2 avec un peu plus de 90 secondes à jouer face aux Mustangs de Western, les Patriotes y étaient allés d’une poussée de trois buts en 31 secondes pour se sauver avec une victoire de 5-4.
Pour Lessard, plusieurs facteurs ont fait en sorte que son adaptation en Europe n’a pas vraiment été difficile. «Je connaissais déjà trois joueurs de l’équipe avant même de donner mes premiers coups de patin pour l’équipe de Grenoble (Félix Petit, Francis Charland et Toby Lafrance). Le fait qu’il n’y ait pas de barrière de langue car on y parle français a d’autant plus facilité mon adaptation, ce qui n’aurait pas nécessairement été le cas dans un autre pays d’Europe», confie celui qui a porté les couleurs des Olympiques de Gatineau, du Rocket de l’Île du Prince Édouard et du Drakkar de Baie-Comeau lors de son passage dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
Pourtant, le hockeyeur originaire de Thetford Mines avoue que l’Europe ne représentait pas son premier choix au terme de son passage avec les Patriotes.
«Je n’avais jamais vraiment pensé jouer en Europe avant de recevoir des offres de certaines équipes en France. À cette époque, j’envisageais de poursuivre ma carrière vers la East Coast ou la Ligue américaine. Cependant, j’aimais beaucoup plus le type de jeu joué en Europe puisque celui-ci est davantage axé sur la vitesse et les habiletés avec la rondelle, ce qui me convenait plus. Je ne regrette pas le choix que j’ai fait», fait valoir Lessard.
Les deux anciens Patriotes étaient d’ailleurs coéquipiers lors de la saison 2012-2013, lors de laquelle la formation de l’UQTR a soulevé sa plus récente Coupe Queen
Après une première saison pendant laquelle il a récolté un but et sept mentions d’aide en 25 rencontres, en plus d’un différentiel de +2, l’ancien choix de quatrième ronde des Sénateurs d’Ottawa en 2006 s’est vu confier un rôle plus défensif pour sa deuxième campagne en Europe.
«À ma première année, j’avais davantage un rôle offensif contrairement à la deuxième année où le coach a décidé de me donner des responsabilités plus défensives, chose qui n’est pas mauvaise même si je me vois davantage comme un défenseur offensif que défensif», avoue Lessard, qui a amassé un total de 11 points et affiché un différentiel de +20 en 26 matchs cette saison. Il avoue d’ailleurs être présentement en négociation pour son prochain contrat, à Grenoble ou ailleurs.
De son côté, le produit des Remparts de Québec et du Drakkar de Baie-Comeau, Félix Petit, avoue qu’il a dû s’adapter à sa nouvelle vie.
«Il y a eu une certaine adaptation par rapport au pays et au mode de vie qui est un peu différent du nôtre, c’est certain. Les gens de l’organisation font en sorte que l’on s’acclimate vite et le fait que la langue soit le français a également beaucoup simplifié les choses», indique l’athlète de 26 ans, qui ajoute que de partir avec Pierre-Luc Lessard a contribué à son adaptation.
«C’était soit l’Europe ou la East Coast, à l’époque. Rendu à 25 ans je ne voulais pas jouer pour les ligues mineures aux États-Unis où les conditions sont assez difficiles. Il y a 80 matchs par année, et les voyages sont très longs et les salaires très bas. Donc au niveau de la qualité de vie et du salaire je trouvais que l’Europe était la meilleure option.
La saison dernière, le petit attaquant de 5’08’’ natif de Jonquière a trouvé le fond du filet à 11 reprises et s’est fait complice de 16 buts en 26 matchs. Petit a connu une campagne encore meilleure cette année, alors qu’il a marqué neuf buts et amassé 29 passes.
«Ça fait deux ans que je suis le premier centre à Grenoble. Je dois créer de l’offensive et produire à l’attaque. Je dois aussi bien faire autant sur l’avantage numérique que sur le désavantage numérique», relate celui qui a amassé 126 points en 95 rencontres dans l’uniforme des Patriotes de l’UQTR.
Après avoir conclu la saison au premier rang de la Ligue Magnus grâce à un dossier de 18-4-3-1, les Brûleurs de Loups de Grenoble se sont faits éliminés contre les Ducs de Dijon en quart de finale des séries éliminatoires.