
Au mois de mai 2014, Véronique Germain se dit qu’elle en a assez de vivre dans l’isolement et décide de se mettre à la marche. Devant l’absence d’un groupe pour les débutants tels qu’elle-même, elle va de l’avant et fonde le Groupe de marcheurs Les Philanthropes. Un projet qui n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis.
Dès le 6 juin de la même année, l’organisme est enregistré en tant qu’organisme sans but lucratif (OSBL). Il commence rapidement à recevoir de nombreuses requêtes demandant d’organiser d’autres types d’activités. Après tout, tous les gens souhaitant sortir de leur solitude ne veulent et/ou ne peuvent pas forcément faire partie d’un groupe de marche. Les Marcheurs philanthropes deviennent ainsi Les Philanthropes, avec un choix d’activités beaucoup plus variées.
Le Québec en mouvement
Sur une période d’un peu plus de deux ans, le groupe se fait connaître et déborde des frontières de sa ville mère, Trois-Rivières. Une douzaine de villes au Québec peuvent maintenant profiter des cafés-rencontre, soirées de jeux de société et autres évènements offerts par Les Philanthropes. Une réalité qui semble encore parfois fiction pour Véronique Germain, qui ne s’attendait simplement qu’à avoir un petit groupe de marche trifluvien à gérer.
Les bénévoles à la rescousse
Heureusement, une solide équipe de bénévoles est présente pour l’épauler dans sa tâche. Des responsables dans chacune des villes, un conseil d’administration dévoué et un comité légal assidu sont tous des pièces maitresses de la réussite de l’organisation. D’ailleurs, l’équipe juridique se penchera dès que possible sur un dossier très important: devenir une œuvre de bienfaisance. Ce changement de catégorie serait un autre plus pour l’organisme. Un OSBL ne peut remettre de reçus à ses donateurs, les dons reçus ne sont donc pas déductibles d’impôts. L’inverse est vrai pour une œuvre de bienfaisance.
Les dons reçus pourraient augmenter significativement si la transition se faisait: cet argent ferait un grand bien à l’organisme. En effet, les coûts d’assurance, de promotion, et bien sûr d’organisation des activités, sont importants. Conséquemment, et combiné à un manque de temps et de bénévoles, la friperie des Philanthropes, qui se trouvait directement dans le sous-sol de la fondatrice, ferme ses portes.
Véronique Germain reste toutefois positive. Le nombre de commanditaires augmente, le partenariat avec le CAPS de l’UQTR a été aisément remplacé par le Cardio Plein Air Trois-Rivières lorsque l’université n’a pas renouvelé l’entente, et le nombre de villes concernées continue d’augmenter. D’ailleurs, Gatineau vient de se joindre à la partie, portant le nombre de membres à 179 en décembre dernier. Beaucoup de travail est effectué de ce côté, alors que l’on cherche en premier lieu à garder la gratuité de la carte de membre.
Une douzaine de villes au Québec peuvent maintenant profiter des activités proposées par Les Philanthropes.
Toujours en expansion
De nombreuses autres villes se joindraient au mouvement, s’il n’y avait pas une problématique: le nombre insuffisant de bénévoles. L’organisme fait l’objet d’une grande demande sur tout le territoire québécois, ce qui n’est pas étonnant avec une mission si noble. Celle qui est à l’origine de toute cette charité raconte l’histoire touchante d’une dame qui s’est jointe aux Philanthropes et a repris une vie extérieure active, elle qui n’était pas sortie de chez elle depuis le décès de son mari.
Madame Germain relate également le récit d’une membre, inspirée par la fondation des Philanthropes à démarrer sa propre compagnie qui, d’un retour de balancier propice, est en voie de devenir un partenaire majeur du groupe.
Avec le développement de nouvelles cellules, de nombreuses autres personnes pourront sans aucun doute profiter des activités de l’association pour sortir de l’isolement.