Auteur : Jean-François Chapdelaine, étudiant au Département de sciences humaines
Si nous parcourons le procès-verbal de la réunion du conseil exécutif de l’AGE UQTR, tenue le 3 octobre 2013, il est possible d’y lire: «La vice-présidence aux affaires académiques exprime sa déception qu’un engagement ait été pris par la présidence quant à la validité des résolutions à la suite de l’AGA lors d’une perte de quorum alors qu’il existait déjà un flou.»
Pour ceux à qui cette phrase semble ne rien dire, il est écrit en gros que la vice-présidente aux affaires académiques, Mathilde Loiselle-Davidson, n’était pas d’accord avec l’engagement qu’a pris le président de l’AGE UQTR, Mathieu Roy, lors de la dernière Assemblée générale. Ce dernier avait affirmé à un étudiant inquiet qu’à l’avenir, lorsque l’Assemblée générale se terminerait par une perte de quorum (pas assez de personnes présentes), les décisions prises avant ce moment seront considérées valides.
Ce fait s’ajoute à un autre évènement similaire, survenu l’an dernier lors de l’Assemblée générale annuelle de 2012. Lorsque le quorum a été perdu, le conseil exécutif a décidé sans aucune consultation et sans en informer les membres que les décisions de l’Assemblée seraient suspendues jusqu’à une prochaine assemblée. Pire, le 8 novembre 2012, la secrétaire générale de l’époque avait informé son conseil que cette décision était erronée. Il fut proposé alors la publication d’un erratum pour expliquer aux membres et aux instances l’erreur qui avait été faite. L’exécutif a rejeté à l’unanimité cette résolution. La vice-présidente sociopolitique de l’époque, Ann-Julie Durocher, avait alors affirmé: «À première vue, je serais d’accord puisque je trouve dommage que nous nous soyons trompés. Je ne suis pas nécessairement en faveur d’un erratum, cependant. Je crois que nous avons créé un précédent, mais assumons ce que nous avons fait […]. Peut-être avons-nous créé un précédent, mais j’assumerais cela et je crois que nous devrions aller de l’avant.»
Ces faits illustrent une vérité bien triste concernant le Conseil exécutif de l’AGE UQTR. Cette instance a gardé toutes ses mauvaises habitudes «feuqiennes», préférant travailler derrière des portes-clauses, préférant ne pas consulter ses instances pourtant supérieures, préférant persister dans l’erreur qu’admettre des fautes. On prétexte des flous qui sont ensuite interprétés en défaveur de l’Assemblée générale, mais on «exprime une déception» lorsque l’inverse se produit. Voulons-nous vraiment de cette culture autoritaire pour diriger notre association?