Auteur : Mathieu Roy, étudiant libre et président de l’AGE UQTR
Cher(es) membres de la communauté universitaire,
C’est la première fois que je m’adresse directement à vous dans une parution du Zone Campus. En effet, la plupart du temps, ce sont mes propos qu’on y retrouve transcrits sous la plume des journalistes, que j’ai d’ailleurs appris à côtoyer au cours de ces années. Aujourd’hui, j’écris ces lignes pour vous livrer, en quelques mots, les raisons de mon implication dans cette association étudiante que j’aime tant. La fin de mon mandat arrivant à grands pas, je souhaiterais également vous faire part de mes impressions et vous partager les sentiments personnels qu’ont pu susciter ces trois années à la présidence de l’AGE UQTR.
Petit retour en arrière. Je me suis inscrit à l’UQTR en 2009 dans le programme de baccalauréat en histoire. Lors de mes deux premières années sur le campus, je n’étais aucunement impliqué, si ce n’est que dans les sorties à la Chasse Galerie et les soirées au 1012, à essayer de frencher. Ça n’a pas toujours été couronné de succès, mais certains restent mémorables. Bref, la routine de tout nouvel étudiant célibataire. En dehors de cela, je ne manquais jamais un lundi pour aller voir un match d’impro, et je participais également aux ventes de hotdogs pour l’AEH. Voilà donc mes humbles débuts à l’université. À cette époque, j’avais déjà les cheveux longs. C’est en troisième année que je décide de postuler comme animateur de la LUITR, poste que j’ai occupé pendant deux ans. Pour ceux qui s’en rappellent, je prenais un malin plaisir à produire le plus de malaises possible en un court laps de temps. Ceux qui connaissent et reconnaissent mon sens de l’humour – loin de faire l’unanimité –, savent qu’il peut parfois être dérangeant, voire à la limite du tolérable. Puis, la même semaine, je me présentais au poste de présidence pour l’Association des étudiants en histoire. Toutes élections confondues, ce sont les seules où mon adversaire n’était pas la chaise. Cette année-là, l’AEH s’est hissée au sommet de la Coupe des associations et s’est classée au cinquième rang lors du Carnaval.
En 2012, lors des premiers balbutiements du printemps érable, je prenais la décision de me présenter comme vice-président à la vie associative et à l’environnement. L’année précédente, j’avais animé la plupart des activités présentées par la vice-présidence aux affaires socioculturelles de l’époque. Je combinais donc l’animation à la LUITR et mon poste à l’AGE. Et c’est à ce moment-là que mes études sont devenues secondaires et qu’elles le seront jusqu’à la fin de mon règne.
La première fois que j’ai candidaté à la présidence de l’AGE, je l’ai fait sans me poser de grandes questions. Mon mandat de vice-président à la vie associative et à l’environnement m’avait permis de toucher à divers domaines: vie associative et socioculturelle, communications et finances. De là, est né le désir de me présenter à la présidence. J’ai toujours été un meilleur généraliste que spécialiste. Selon moi, un bon président n’est pas le meilleur partout et dans tous les domaines, mais moyen dans toutes les catégories afin de bien se débrouiller dans toutes les situations qui peuvent survenir en cours de mandat. Postuler pour une deuxième année à la présidence s’est fait naturellement, car j’étais convaincu que je devais rester afin de compléter les grands dossiers débutés.
Petite anecdote. Il y a trois personnes que j’ai toujours consultées avant de me présenter à n’importe quel poste: Frederik Farid Borel, Louis-Étienne Villeneuve et Ann-Julie Durocher. Les deux premiers m’ont toujours appuyé sans aucune hésitation. Cependant, Ann-Julie était bien plus exigeante avec moi. À chaque fois, elle prenait la peine de me questionner longuement pour connaitre mes motivations. D’ailleurs, elle a soutenu ma première candidature, mais pas les deux suivantes. Notre relation est très particulière, car les fois où nous sommes d’accord sont plutôt rares. Malgré cela, elle a toujours su me pousser à donner le meilleur de moi-même pour que les dossiers progressent. En fait, elle a été ma Némésis politique, c’est l’une des personnes pour laquelle j’ai le plus d’admiration. De plus, en tant qu’officière, je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi préparé et professionnel. Ce n’est qu’une infime partie des raisons de mon admiration envers elle. Alors, Ann-Julie, même si je n’en ai fait qu’à ma tête et que je n’ai pas toujours suivi tes conseils – comme toujours diront certains – j’espère ne pas t’avoir déçue lors de mes deux derniers mandats.
Les ressources humaines de l’association sont un aspect souvent négligé et difficile à comprendre pour la plupart des gens. Pourtant, les employés sont d’une importance capitale et je ne les ai pas toujours considérés à leur juste valeur. À force de partager notre temps, ces personnes sont devenues des amis très chers. Vous n’avez aucune idée de la charge de travail qui leur incombe. Sans eux, l’association ne pourrait être aussi présente sur le campus. Ajoutez à cela que leurs conditions de travail ne sont pas les meilleures, ils n’ont pas toujours le salaire qu’ils méritent, mais ils sont là parce qu’ils aiment la cause et les étudiants. À ceux qui ont quitté, je vous souhaite bonne chance et à ceux qui restent, conservez cette flamme qui vous habite.
Concernant les officiers, j’en ai côtoyé 38 au total, dans le cadre de mes différentes fonctions. Ils ont toujours été un facteur de stimulation pour moi. Je les ai toujours appréciés, même si cette appréciation pouvait varier à certains moments. Le travail des officiers est essentiel à la pérennité des associations. Je pense que deux conditions sont nécessaires pour être un bon officier: la première concerne le temps consacré aux divers dossiers, et la seconde, l’ouverture aux membres, mieux connue sous le nom de la politique ouverte. Aussi, je tiens à souligner le dévouement dont vous avez fait preuve envers l’association. J’aimerais saluer et remercier plus particulièrement certains officiers, aujourd’hui devenus de grands amis: Christian Jr Bourdon, Mathilde Loiselle Davidson, Marie-Laurence Audet, Mansour Fall, Myriam Beauchamp, Jérémie Gosselin, William Lamontagne et Alex Brisebois-Proulx. Pour les autres, ce n’est pas que je ne vous ai pas appréciés, mais plutôt que je ne pouvais pas tous vous nommer.
À première vue, l’art d’être un bon membre de l’AGE consisterait à s’informer et à ne pas hésiter à venir voir les officiers. C’est difficile à admettre, mais même un conseil exécutif complet pendant toute une année et ayant pour seul objectif de rencontrer les membres ne pourrait y parvenir. Néanmoins, je crois que ce processus doit être fait des deux côtés. Pour créer un sentiment d’appartenance entre une institution et un membre, il faut que ces deux entités désirent en apprendre sur l’autre.
Pour le rectorat, les directeurs et l’ensemble des membres du personnel, je tiens à vous remercier personnellement tous et chacun pour la confiance que vous m’avez accordée, il est difficile de comprendre parfaitement le fonctionnement de l’association pour une personne externe et parfois même pour les membres. Je tiens à accentuer mes remerciements envers deux personnes, Martin Lambert et François-René Lord ont toujours été là pour moi en me donnant conseils et en m’informant de différents dossiers. Votre aide et votre soutien sont un bénéfice énorme pour tout membre de la communauté étudiante universitaire.
Pour conclure, j’ai adoré mon expérience à l’association et je conseille à quiconque de s’y intéresser et de tenter de prendre sa place dans la vie universitaire. Il y a une multitude de postes dans de nombreuses associations qui n’attendent que vous. Je veux remercier aussi les membres de la communauté universitaire pour la confiance qu’ils m’ont accordée à trois reprises. Pour ceux et celles qui ne me l’ont pas donnée, j’espère ne pas vous avoir déçus tout de même. Tout ce que j’ai fait, je l’ai tout de même fait pour vous. Pour moi, le plus important n’est pas de voter, mais de le faire en toute connaissance de cause. Merci à mes trois meilleurs amis externes à l’université, Robert Croteau, Jason Coulombe et Charles Bourget, vous avez toujours été là pour moi quand j’avais besoin de voir ou de faire quelque chose d’autre que l’AGE, vous êtes des personnes exceptionnelles qui me permettent de me sentir choyé par la vie que de vous compter parmi mes amis.