Patriotes Hockey : «Rien ne sert de courir, il faut partir à point»

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Nos Patriotes lors du tout premier hymne national de la saison, au Colisée de Trois-Rivières Crédit photo : Patriotes de l’UQTR (Facebook)

Le titre de cette brève, bien qu’il ait des allures de Cross-Country, s’applique parfaitement à la situation qu’ont vécue nos hockeyeurs hier, à l’occasion de leur partie d’ouverture présentée au Colisée de Trois-Rivières. Alors que les Ravens de Carleton (1-0) étaient les visiteurs, les Patriotes (0-1) ont profité de ces soixante minutes qu’a duré la partie pour faire passer les 1070 spectateurs sur place par toute la gamme des émotions. De la mise au jeu protocolaire au sixième et dernier tir de barrage, les gens sur place ont été servis, mais les Patriotes sont rentrés bredouilles au vestiaire, ne récoltant qu’un point de classement pour avoir amené les Ravens dans les câbles de la fusillade. Retour sur une partie en montagnes russes.

C’est dans le premier tiers que le titre de la brève prend tout son sens. En effet, durant la première période, nos Patriotes ont semblé amorphes. Ce sont donc les Ravens qui ont imposé leur rythme et dicté l’allure de la rencontre en sol trifluvien. Par l’entremise des Cody Caron, Cole Carter et Parker Aucoin, les visiteurs ont profité de la période initiale pour tromper à trois reprises la vigilance du vétéran gardien des Patriotes, Sébastien Auger. C’est donc avec un retard de 3-0 que la troupe de Marc-Étienne Hubert est rentrée au vestiaire lors du premier entracte, laissant un goût amer en bouche des partisan.e.s sur place, qui jusqu’alors, n’en avaient pas eu beaucoup à se mettre sous la dent.

Résolus, les Patriotes ont tenté de profiter du reste du match pour montrer à tous et à toutes qu’au hockey comme dans la vie, la première impression n’est pas toujours la bonne. Ce sont donc les Patriotes qui ont été les seuls à s’inscrire au pointage lors du second engagement. Simon Lafrance (Martel et Denis) a inscrit le premier but de la saison 2019-2020 de notre formation universitaire. Il a d’ailleurs été le seul à faire vibrer les cordages lors du second engagement, c’est donc avec un retard de deux buts (1-3) que les Patriotes amorceraient le troisième tiers. Le niveau d’intensité de la partie se dirigeait tranquillement vers son paroxysme, comme en témoignent les dix-huit pénalités appelées de part et d’autre, au second tiers seulement.

Cette troisième période, comme le démontre à lui seul le sommaire du match, a été enlevante. Pas moins de quatre buts y ont été inscrits au total. C’est lors de cet ultime engagement que les Patriotes ont levé les voiles, et levé le voile sur leur véritable identité, celle qui se construit depuis le 17 août dernier, lors du début du camp d’entraînement. En effet, les Patriotes, ont réussi à effectuer la remontée alors que Christophe Boivin (Chapleau), Bruno-Carl Denis (Chapleau et Tessier) et, ultimement, le défenseur Loik Léveillé (L’italien et Boivin), ont réussi à battre le gardien des Ravens, Justin Nichols, faisant scintiller la lumière rouge trois fois plutôt qu’une. Les Ravens ont eux aussi inscrit un but en troisième, si bien que les deux équipes étaient de retour à la case départ après 60 minutes de jeu avec un score de 4 à 4.

«Un véritable match de séries éliminatoires»

SÉBASTIEN AUGER, À PROPOS DE L’INTENSITÉ GÉNÉRÉE SUR LA PATINOIRE PAR LES DEUX CAMPS

La prolongation ne faisant pas de maître, les deux équipes se sont dirigées en tirs de barrage. C’est cette fusillade qui, finalement, aura tranché le débat, les Patriotes ne marquant qu’une fois (Lafrance) et les Ravens déjouant Auger à deux reprises (MacDonald et Carter). C’est ainsi que les Patriotes se sont inclinés lors de leur soirée d’ouverture d’hier. Par contre, malgré ce résultat légèrement décevant, soulignons tout de même la force de caractère de notre équipe qui a effectué une remonté de 0-3 après un (trop) lent début de match.

Après la rencontre, le cerbère trifluvien et récipiendaire de la deuxième étoile, Sébastien Auger, a tenu un discours empreint de positivisme, vantant les efforts et l’intensité du groupe de joueurs devant lui : «Les gars ont montré une belle force de caractère pour être revenus de l’arrière comme ça. Évidemment, c’est très encourageant et ça démontre que notre équipe n’aura pas tendance à lâcher prise cette saison».

Auger a aussi tenu à préciser que l’adversaire auquel venait de faire face l’équipe en était un de taille : «C’est encore plus encourageant, d’autant plus que les Ravens représentent une force dans notre ligue». Pour expliquer le lent début de match de l’équipe, Auger l’attribue principalement au stress : «Avec tous nos nouveaux joueurs, c’est normal que les gars aient été stressés en début de match. Vers la moitié du match, nous avons vu le vrai visage de notre équipe».

«Vers la moitié du match, nous avons vu le vrai visage de notre équipe.»

SÉBASTIEN AUGER, GARDIEN PARTANT DES PATRIOTES

Malgré tout, les Patriotes auront donné un excellent spectacle aux nombreux partisan.e.s présent.e.s. Parions que personne n’a quitté le Colisée déçu hier soir. Le match aura été enlevant. «Un véritable match de séries éliminatoires», conclut Auger.

Il n’y a pas à dire, si cette rencontre est à l’image des prochains matchs à domicile, nous serons servi.e.s, chers ami.e.s.

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