Récente étude: Les effets des commotions cérébrales

0
Publicité

Plusieurs athlètes sont victimes d’une commotion cérébrale chaque année. Parfois, ils subissent des séquelles pour le restant de leur vie. Une récente étude réalisée par Louis de Beaumont, professeur à l’UQTR, résulte les effets à long terme des commotions cérébrales.

Au fil des années, les commotions cérébrales subies par des athlètes professionnels ont remis en question certains aspects du sport. C’est le cas, par exemple, du hockeyeur Sidney Crosby, capitaine de l’équipe des Penguins de Pittsburgh, dont la commotion cérébrale a fait littéralement réagir le monde sportif ainsi que les médias. En ce sens, plusieurs athlètes ont dû renoncer à leur carrière suite à d’importants symptômes s’ils ne voulaient pas compromettre leur santé.

L’étude des commotions

Les résultats de la recherche, réalisée par une équipe dirigée par Louis de Beaumont, apportent un éclairage nouveau et permettent une avancée majeure dans la compréhension des commotions cérébrales. Cette étude démontre clairement le lien entre le dommage répandu des structures permettant la propagation des influx nerveux, aussi appelés matière blanche, et le déclin de la mémoire, des capacités d’apprentissage, de l’attention et de la vitesse d’exécution retrouvés chez les participants de la recherche. «La présente recherche nous permet d’identifier que le dommage causé à la matière blanche à la suite d’une commotion cérébrale durant la vingtaine, s’accentue avec l’avancement de l’âge chez ces athlètes et constitue un facteur déterminant du déclin cognitif et moteur des décennies plus tard», a affirmé Louis de Beaumont.

«Cette découverte d’un important maillon manquant de la pathologie de la commotion cérébrale» -Louis de Beaumont

L’arrivée de nouveaux outils plus puissants en neuro-imagerie ont permis d’investiguer l’intégral du cerveau humain et ainsi, de détecter les anomalies de la matière blanche résultant d’une commotion cérébrale. «Ultimement, cette découverte d’un important maillon manquant de la pathologie de la commotion cérébrale identifie une cible thérapeutique pour les athlètes commotionnés visant à freiner, voire même renverser, le processus de dégénérescence de la matière blanche du cerveau à la suite d’une commotion cérébrale, lequel est au moins en partie responsable du déclin prématuré aux plans cognitif et moteur», a expliqué Louis de Beaumont.

La démarche de la recherche

Cette étude a été réalisée auprès d’anciens athlètes, principalement des hommes âgés entre 51 et 75 ans. Ceux-ci ne présentaient aucun problème de santé ou antécédents médicaux prédisposant au développement de maladies du cerveau. Ces anciens athlètes ont évolué, durant leurs études, dans les ligues universitaires de hockey et de football et ont subi une commotion cérébrale durant de leur vingtaine.

Professeur de l’UQTR

Louis de Beaumont a, tout au long du processus de la recherche, dirigé une équipe de recherche sur les effets à long terme des commotions cérébrales. Ce professeur au Département de psychologie de l’UQTR est également neuropsychologue, chercheur au Centre de recherche de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche de l’UQTR en neurobiologie du traumatisme craniocérébral léger.

Financement et Brain

L’étude sur ce sujet de recherche a été rendue possible grâce à l’appui financier des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).

Les résultats de cette récente étude ont été publiés dans le journal britannique Brain sous le titre «Diffuse white matter tract abnormalities in clinically normal ageing retired athletes with a history of sports-related concussions ».

Publicité

REPONDRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici