Reportage : Maxime Landry et ses ambitions bien campées

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Étudiant au baccalauréat en enseignement de l’éducation physique depuis 2016, Maxime Landry recevra officiellement, en avril prochain, son brevet d’enseignement et son diplôme de premier cycle des mains du recteur de l’Université. En plus d’être un étudiant accompli, Maxime a aussi une jeune vie bien remplie de différentes occupations qui gravitent toutes autour de sa plus grande passion: la natation.

Le parcours académique de Maxime

Durant la deuxième année de son baccalauréat, à l’automne 2017, Maxime a intégré l’équipe des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières en natation. Si ses autres occupations ne lui laissaient pas le temps de poursuivre comme étudiant-athlète lors des sessions ultérieures, Maxime ne cache pas que le fait d’avoir compétitionné chez les Patriotes a été pour lui une expérience enrichissante: «C’est certain que le programme d’excellence des Patriotes a été un fait saillant de mon parcours universitaire. C’était une fierté pour moi de représenter mon école à travers tout le Québec», dit-il.

Aujourd’hui, en plus de ses obligations académiques et athlétiques, Maxime est entraîneur de natation au collégial, chez les Diablos du Cégep de Trois-Rivières. À partir de cette année, il y occupera le poste d’entraîneur-chef du programme. Il aura donc, à sa charge, une quarantaine de jeunes de 17 à 20 ans qu’il entraînera trois fois par semaine. Maxime adore le coaching presque autant que nager. Il s’agit, pour lui, d’un parfait équilibre entre l’enseignement et la natation, ses deux passions.

«C’est certain que le programme d’excellence des Patriotes a été un fait saillant de mon parcours universitaire. C’était une fierté pour moi de représenter mon école à travers tout le Québec.»

-MAXIME LANDRY

À travers tout ces engagements, Maxime est impliqué avec Mégophias, le volet civil de natation de la ville de Trois-Rivières. Il s’occupe de l’école de natation du programme en plus de superviser des nageurs.ses âgé.e.s de douze ans ou moins. En fait, c’est lui qui a mis sur pied l’entièreté du programme offert à la population trifluvienne, via les services sportifs civils de la ville de Trois-Rivières: «Pour l’école de natation, j’ai créé un programme avec cinq niveaux de développement. Pour ce qui est de ma fonction de superviseur là-bas, c’est plutôt de la gestion. Je dois gérer les relations avec les parents, les évaluations des nageurs et les changements de groupe, par exemple.»

Il n’y a pas à dire, si l’assiduité et la ponctualité sont des prérequis afin qu’un.e étudiant.e universitaire puisse exceller dans ses occupations personnelles en même temps que ses obligations académiques, Maxime doit être passé maître dans l’art de combiner les deux. Son agenda est surchargé, mais le jeune universitaire ne s’en plaint pas.

Le camp Mégophias

C’est en 2017 que Maxime a mis sur pied, avec l’aide d’un copain étudiant en administration, un camp d’été spécialisé en natation et en multi-sports, un aspect de plus en plus prisé par l’éducation physique. Il s’agissait alors d’une première offre comme celle-ci pour la population trifluvienne.

Lorsque questionné par rapport aux raisons qui l’ont menées à créer un tel camp, Maxime répond qu’il croit vraiment que cela manquait à l’offre estivale pour les nageurs.ses. Il croit profondément en l’importance de pratiquer différents sports. Il explique qu’au camp Mégophias, tous les avant-midis sont dédiés à faire une panoplie de sports tandis que les après-midis sont exclusifs à la natation. Cela a pour but de favoriser le développement global des aptitudes physiques des nageurs.ses.

Lors de la création du camp, en 2017, Maxime et son ami Antoine Bugeaud demeurent sceptiques quand vient le temps des inscriptions. «On se demandait si on allait avoir assez d’inscriptions la première année, ça nous stressait», se rappelle Maxime.

Finalement, le camp comptait 25 nageurs lors de sa première édition. Les années suivantes, aux étés 2018 et 2019, c’est respectivement 50 et 80 jeunes qui rejoignent l’aventure Mégophias entre juin et août.  «C’est positif de voir que ça augmente. Pour moi, c’est signe que le camp devient de plus en plus populaire et de moins en moins méconnu», explique Maxime. L’étudiant spécifie que même si 75% des nageurs inscrits sont issus de l’association civile Mégophias, d’autres rejoignent le camp en raison de sa réputation et grâce au bouche-à-oreille. «Ça aussi ça montre que nous avons de plus en plus de visibilité», ajoute Maxime.

«J’aimerais créer un programme qui lie les compétences exigées par le Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) aux apprentissages spécifiques de la natation.»

-MAXIME LANDRY

Le principal intéressé spécifie que son camp estival est ouvert à tous. Il est offert à tous les jeunes trifluviens de 5 à 12 ans qui aiment la natation. «Il est important de mentionner que ce n’est pas un camp axé sur la compétition, je ne refuse personne. Tout ce que j’exige, c’est un minimum de savoir-faire dans l’eau. L’enfant doit être en mesure de nager minimalement pour des raisons de sécurité.»

Il s’agit d’un aspect d’autant plus intéressant du camp Mégophias de Maxime Landry. Chaque jeune peut y progresser à son propre niveau. Il n’a pas à se comparer à personne d’autre qu’à lui-même et à ses progrès.

L’enseignant aux ambitions bien campées

Pour les années futures, Maxime a un plan bien précis en tête. Sa rigueur et son acharnement me laissent penser que ce ne sera, pour lui, que formalité. L’an prochain, à l’automne 2020, Maxime veut entamer des études de deuxième cycle à la maîtrise en sciences de l’activité physique. Il sait même, plus d’un an à l’avance, sur quoi portera sa recherche:

«J’aimerais créer un programme qui lie les compétences exigées par le Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) aux apprentissages spécifiques de la natation. Ensuite, je pourrais m’en servir dans une future carrière», explique Maxime. 

Pour ce qui est du camp Mégophias, bien entendu, il ne se voit pas le laisser derrière lui: «C’est un projet dans lequel j’ai investi énormément de temps. C’est certain que je veux qu’il continue encore plusieurs années», explique Maxime. Bien entendu, il est conscient qu’une fois qu’il sera enseignant à temps plein, il ne pourra plus agir comme moniteur avec les jeunes tout l’été. Par contre, il assure qu’il a déjà commencé à préparer de futurs moniteurs qui prendront le flambeau le moment venu. Pour sa part, il se concentrera davantage sur la gestion et l’administration du camp.

Dans le futur, Maxime ne se voit pas enseigner autre chose que la natation. Pour lui, ce sont deux passions qui sont désormais liées et inséparables.

Chose certaine, le futur est reluisant pour Maxime Landry. Reluisant, comme le reflet des jeunes de Mégophias qui se regardent dans l’eau, fier.e.s, avant de plonger lors du signal de départ.

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