Sauver des vies : une pièce remplie de sens

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Le 9 novembre dernier avait lieu la première théâtrale de la pièce Sauver des vies à la salle Anaïs-Allard Rousseau. Durant 90 minutes, les thèmes de la maladie, la mort, l’amour et la vie ont été interprétés d’une manière émouvante par le Théâtre des Nouveaux Compagnons.

Une pièce humaine

Six personnages et deux vies en parallèle nous sont présentés. Pour débuter, nous faisons la rencontre de Maude et Étienne, deux jeunes voyageurs qui tomberont amoureux l’un de l’autre dans un bar à Amsterdam. Simultanément, nous rencontrons Murielle, Jean, Philippe et Simon, une famille sensible au grand cœur.

De ces deux histoires, un aspect commun ressort : la maladie. En effet, Maude et Murielle sont gravement souffrantes. Leurs jours étant comptés, elles essaient à tout prix de protéger ceux qu’elles aiment. Maude, accompagnée par la frustration d’observer sa vie s’écourter si rapidement, encouragera Étienne à planifier sa vie sans elle. À l’inverse, Murielle préfère garder sa maladie sous silence, espérant protéger ses garçons bien aimés.

Les acteurs lors d’une répétition. De gauche à droite à partir du haut : Thomas Beaucage (Simon), Danick Labbé (Philippe), Pier-Luc Marcouiller (Étienne), Pierre Dionne (Jean), Carolle Lafrance (Murielle) et Isabelle Bédard (Maude). Crédits : Théâtre des Nouveaux Compagnons.

Il est intéressant d’observer comment ces six personnages réagissent face à la maladie. Certains priorisent la communication, d’autres l’amour et il y a ceux qui vont même jusqu’au déni. Pourtant, ils vivent tous une réalité dont ils ne peuvent pas se sauver : la mort. Celle-ci étant difficile à accepter, chaque personnage essaiera, à sa manière, d’adoucir cette fatalité.

La simplicité en guise de force

Aborder des thèmes comme la mort et la maladie n’est pas une mince affaire. Cela prend beaucoup de sensibilité pour ne pas ajouter de la lourdeur au texte. Pascale Renaud-Hébert a su éviter ce piège avec une grande habileté. Elle a transformé la noirceur de son sujet en une lumière remplie de tendresse.

Isabelle Bédard, qui interprète le rôle de Maude, réalise également la mise en scène. Elle a mis l’accent sur la réalité. Aucun mouvement exagéré, aucune fioriture non nécessaire, juste une bonne interprétation accompagnée d’accessoires significatifs.

La scène est divisée en trois sections : à gauche, Maude et Étienne et à droite, Murielle et sa famille. Le centre, lui, est un décor partagé entre les deux familles. De plus, les costumes, la musique et le jeu de lumière appuient le texte. Tout est utilisé pour mettre en valeur la sincérité qui se dégage de la plume de Renaud-Hébert.

Carolle Lafrance et Pierre Dionne en répétition. Crédits : Théâtre des Nouveaux Compagnons.

L’émotion au rendez-vous

Détrompez-vous, ce n’est pas une pièce démoralisatrice. Au contraire, elle fait du bien. Elle brille dans son authenticité et son humour subtil. Autant sur la scène que dans la salle, les larmes coulent. Il est touchant de voir que dans les deux histoires il n’est pas question d’abandonner. L’amour entre eux, même après la mort, est plus fort que tout. Il est important de souligner l’incroyable performance de Carolle Lafrance (Murielle) et Pierre Dionne (Jean) qui ont incarné deux âmes sœurs avec brio.

Sauver des vies est présentée jusqu’au 18 novembre 2023 à la salle Anaïs Allard-Rousseau.

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