
Me revoilà, plus fort que la semaine dernière. Me revoilà, plus près de cette fin de session qui commence à me souffler dans le visage sa douce arrivée tranquillement, mais aussi plus instruit en termes de voyage. Vous me direz alors : «Mais pourquoi, Antoine, tu n’as toujours bien pas eu une autre rencontre avec Lydiane St-Onge (Lydiane autour du monde) dans la semaine, maudit chanceux?». Ce à quoi je répondrai, en vous demandant de rester poli.e.s : «Pas du tout, mais je suis passé à travers le livre qu’elle et sa soeur m’ont laissé suite à notre rencontre et c’est au fil des pages de ce livre que je me suis instruit».
Peu importe la réaction que vous aurez suite à ma dernière ligne, je vous inviterai à lire ma deuxième chronique de la session du touriste trifluvien qui se veut en fait une critique de ce livre et qui va comme suit. Bonne lecture, cher.e.s ami.e.s.
Voyage 101 – Le guide indispensable à tout voyageur
Voyage 101 – Le guide indispensable à tout voyageur : ce sont les mots qui prennent place sur la couverture de ce robuste ouvrage. Commençons par là, le titre. À ce sujet, je dirai simplement qu’il est tout sauf mensonger. Ce guide, selon moi, est indispensable à tout voyageur. Tout le monde y trouvera son compte, autant l’étudiant qui aimerait faire un premier voyage sac à dos que celui qui en est déjà à son troisième passeport, les deux précédents ayant été étampés en entier. À juste titre, rappelons-nous que même Lydiane m’a confié s’en servir de temps à autre, et ce n’est pas elle qui l’a écrit…
Et bien non, cher.ère lecteur.rice, je n’ai pas fait de coquille sur la ligne précédente et elle n’a pas trompé l’oeil de lynx de notre éditrice non plus. Ce n’est vraiment pas Lydiane qui a écrit le livre. Il faut savoir que le livre a entièrement été rédigé par Léonie, mais qu’il est le fruit d’un travail conjoint.

«Mais Antoine, c’est quoi qu’il y a là-dedans, Voyage 101»?
Je vais être franc avec vous, pour gagner du temps ; vous feriez mieux de me demander ce qu’il n’y a pas dans ce bouquin. Sincèrement, je crois que Lydiane et Léonie répondent à tous les questionnements que pourraient avoir les voyageur.se.s potentiel.le.s.
Le processus d’achat des billets d’avion, des recommandations de destination selon vos envies et votre budget, des conseils pour être en mesure de bien le gérer (le budget, pas votre détestable compagnon de voyage). Elles en parlent aussi, du choix du partenaire pour voyager, c’est d’ailleurs l’une des deux sections que je développerai davantage plus bas.
À tous ces beaux sujets, ajoutons la liste des maladies et des vaccins auxquels vous auriez tout avantage à vous soumettre, l’assurance voyage et son importance, quoi mettre dans son sac à dos parce que, au cas où vous ne le saviez pas, le sac à dos n’est pas que le nom du type de voyage, il est aussi le seul et unique bagage que l’on apporte avec soi. Et j’en passe, tellement.
Je vous le jure, si vous parvenez à me trouver un sujet qui vous taraude l’esprit par rapport à un voyage imminent qui n’est pas traité par les soeurs St-Onge dans leur livre, je vous donne ma copie et je la fais même signer par les autrices au préalable. Mieux que ça, je vous en achète une, je serais fou de me débarrasser de la mienne, quand même.
Ce que j’ai particulièrement aimé de ce livre, au-delà de l’abondance des sujets qui y sont traités, c’est de la façon dont les autrices les traitent. Léonie St-Onge a cette faculté à vulgariser un thème qui, tenez-vous le pour dit, n’est pas si simple que ça, comme le voyage, de manière à le rendre simple. Les filles y ont aussi intégré plusieurs péripéties qu’elles ont vécues qui, d’une part, nous font rire et d’autre part, nous mettent en garde. Un voyageur averti en vaut deux, paraitrait-il.
Sur un ton familier, souvent teinté d’humour qui, sans nous faire éclater de rire, rend notre lecture agréable, elle a fait un travail de moine pour mettre en mots ce qui passait dans sa tête et dans celle de sa grande soeur Lydiane. Léonie, par ses mots, nous prend par la main et nous aide à organiser notre voyage. Elle est capable de s’adapter au rythme du voyageur qu’elle accompagne. Ralentir pour les nouveaux, accélérer pour les habitués. Elle amène également les lecteur.rice.s à utiliser les bonnes ressources, par exemple, le site web voyage.qc.ca qui semble être un genre de mantra pour elles et qui, éventuellement, le deviendra pour vous.
Mentionnons aussi que le côté graphique du livre est savamment réussi. Les images abondent et rendent Voyage 101 vivant. Cela devient encore plus impressionnant lorsque l’on sait que chacune des images que l’on peut retrouver dans l’une ou l’autre des 300 pages a été prise par Lydiane ou par Léonie. Le simple fait de le feuilleter donne envie de partir en voyage… À ce sujet, je plaide coupable, c’est le lendemain de sa lecture que j’ai acheté mes billets pour l’Inde en juillet 2020…
Maintenant, je termine en vous parlant de deux sections que j’ai trouvé brillantes et particulièrement pertinentes :
Avec qui partir?
LA question. Sans doute celle qui peut influencer le plus l’escapade. Partir avec un ami, partir en couple ou partir seul.e? Ce ne sont pas les options qui manquent, mais les filles sont prévoyantes. Elles vous mettront en garde sur l’importance de bien songer à votre partenaire éventuel avant d’arrêter votre choix sur quelqu’un ou sur le voyage solo; individualisme qui peut aussi avoir solo (son lot) d’avantages… Poudoumtish! D’accord, j’abuse, j’en conviens.
Arnaques autour du monde
Contrairement à ce que vous pensez, il n’y a pas que le système québécois qui arnaque. Partout autour du monde, les gens tentent de profiter de l’ignorance des autres, motivé.e.s par l’appât du gain. Parlant d’appât, le touriste est sans doute le poisson qui mord le plus souvent. Voilà pourquoi, avant de partir à l’aventure, il est important de s’informer. Taxi, autobus, hébergement ou location de scooters; tout y passe. Après avoir lu ce segment, vous saurez repérer les arnaqueur.euse.s, sauver de précieux dollars et dépenser de façon plus ingénieuse vos devises.
Ceci dit, vous en découvrirez plus en le feuilletant. Ce livre, peut-être par son imposant nombre de pages, me fait penser à une bible. Certes, il sera, selon moi, d’ici quelques mois, la bible des voyageurs. Je me dis que dans les aéroports, les gens auront en main deux choses désormais.
Dans l’une, leur passeport dans lequel ils tiennent la pose d’un prisonnier et dans l’autre, Voyage 101, duquel ils auront été, pendant 300 pages, prisonniers souriants. Beau paradoxe quand même.
Bonne lecture et, quant à nous, on se reparle dans deux semaines.