France. Mai 68 : « Il est interdit d’interdire ».
Québec. Printemps 2012 : « Un peuple, uni, jamais ne sera vaincu ».
Québec. Printemps 2019 : « Passons des changements climatiques à un climat de changements ».
Les luttes étudiantes ont toujours été plus que de « simples » luttes étudiantes. Que ce soit en Mai 68 sur le vieux continent alors que nos confrères et consœurs luttaient contre l’impérialisme[1]et l’autoritarisme[2], ou bien en sol Québécois en 1958, 1968, 1990, 2005, 2012 (et j’en passe) où les étudiants.es exigeaient soit l’amélioration du régime de prêts et bourses et/ou le gel voire l’abolition des frais de scolarité[3]. Le vent de changement soufflant derrière ces mobilisations étudiantes était bien plus profond et puissant que celui parlant des études a proprement dit. C’était un vent de justice sociale, d’équité et de liberté. En 2019, c’est un vent chaud et de nécessité mondiale qui nous souffle au visage : celui de la lutte aux changements climatiques.
Depuis quelques semaines déjà, la date du 27 septembre est évoquée pour une grève générale et mondiale pour le climat[4]. D’ici là, l’horloge grand-père continue de sonner l’écoulement des quarts d’heure. Le temps compte, le temps presse.
Au Québec, plusieurs associations étudiantes, collégiales comme universitaires, seront en grève le vendredi 15 mars prochain. Plusieurs classes, primaires et secondaires, sortiront soit dans la rue ou tiendront une journée de sensibilisation, s’inscrivant dans une vision d’éducation populaire[5]. Le 15 mars prochain, c’est tout le Québec qui se met en branle pour le climat. Au moment d’écrire ces lignes, ce sont près de 50 000 étudiants.es qui seront en grève. Et ce nombre ne cesse d’augmenter, d’heure en heure.
Chez nous, en Mauricie, diverses associations étudiantes s’organisent. Grèves, manifestations, marches sont au menu. À l’UQTR, c’est un groupe d’étudiants.es de différents domaines d’études qui est à pieds d’œuvre pour planifier cette journée du 15 mars, La planète s’invite à l’UQTR.
Notre travail en tant qu’étudiants.es, ce serait d’étudier (d’ailleurs, nous reparlerons de la rémunération des stages bien rapidement!). Mais notre travail, n’est pas exclusivement celui d’être assis « bêtement » sur les bancs d’école. C’est aussi de repenser cette même société qui tente de nous confiner à notre rôle d’étudiant.e. C’est de militer pour notre futur, pour le futur de ceux et celles qui viendront. C’est ça, notre travail d’étudiant. La jobde notre génération. Comme je l’ai mentionné en ouverture, les luttes des mouvements étudiants ont toujours été guidées par un vent de justice sociale, d’équité, d’égalité. Si la survit de notre planète n’est pas une donnée sine qua nonde ce projet de société, j’me d’mande bin c’que c’est!
La lutte aux changements climatiques ainsi que la dénonciation de l’indifférence de nos institutions universitaires comme gouvernementales sont des combats, non seulement des étudiants.es de 2019, mais de toute la population. Notre mission, notre travail? C’est celui de faire pression et de déclencher un mouvement populaire pan national. C’est ça, notre mission et notre rôle en tant qu’étudiants.es. Celui d’être un puissant vecteur de changement social. Et dans ce cas précis, pour la survie de la Terre.
Le mouvement a débuté. Nous, étudiants.es de l’UQTR, devons emboîter le pas et être des leaders en Mauricie. Le lundi 11 mars en avant-midi se tiendra une assemblée générale de grève afin de décréter un débrayage général le 15 mars prochain. Mais pourquoi faire la grève? Parce que c’est notre principal – voir notre seul – moyen de pression. Faire la grève pour que nous puissions tous et toutes être solidaires lors de la manifestation du 15 mars prochain. C’est pourquoi il faudra non seulement être présents à l’AG de grève du 11 mars, mais également voter en faveur du débrayage. N’oublions pas que ce sont déjà 50 000 étudiants.es qui seront en grève le 15 mars prochain. Ajoutons-y nos 15 000 voix!
D’ici là, parlez-en. Parlez-en tout autour de vous. Invitez tout le monde. Votre mère, votre père, vos frères et sœurs, vos amis.es, vos voisins, votre patron, vos professeurs.es … le recteur de l’université! (L’invitation est lancée, m’sieur l’recteur!) On jase, là. Mais la planète, c’est l’affaire de tous. En mars 2019, étudiants.es, « passons des changements climatiques à un climat de changement ! ».
Au plaisir de tous et toutes vous voir le 15 mars prochain!
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Pour connaitre les détails concernant l’AG de grève du 11 mars : https://www.facebook.com/events/412515792836115/
Pour connaître les détails de la mobilisation, La planète s’invite à l’UQTRdu 15 mars : https://www.facebook.com/events/644211392715715/
[1]Définition de l’ « impérialisme » par le Larousse : 1) Phénomène ou doctrine d’expansion et de domination collective ou individuelle. 2) Domination culturelle, économique, militaire, etc., d’un État ou d’un groupe d’États sur un autre État ou groupe d’États. 3) Selon les marxistes, phase supérieure de développement du capitalisme qui s’assure, par une politique d’expansion économique, politique et militaire, la dépendance économique et politique de populations ou d’États.
[2]Définition de l’«autoritarisme» par le Larousse : Conception ou pratique autoritaire du pouvoir. (L’autoritarisme se traduit notamment par la primauté de l’exécutif et la restriction des libertés politiques.)
[3]http://www.lecollectif.ca/historique-des-greves-etudiantes/