
Les mesures mises en place par le Gouvernement du Québec depuis le mois de mars 2020 ont complètement chamboulé le quotidien des Québécois et Québécoises. Pour plusieurs d’entre nous, le logis est maintenant notre lieu principal pour vaquer à nos occupations. Le télétravail est maintenant monnaie courante et les moments passés dans les restaurants et les bars commencent à être de lointains souvenirs.
Les athlètes, tout comme les sportifs et sportives du dimanche, doivent trouver des moyens de bouger et de s’entrainer directement de chez eux. Dans les derniers mois, plusieurs entraineurs et entraineuses privéEs ainsi que des kinésiologues ont réalisé la grande place que prend la motivation dans l’adhérence au programme d’entrainement de leur clientèle. Cette dernière doit trouver des moyens pour garder le cap sur ses objectifs. Alors que certains réussiront habilement à le faire, d’autres auront plus de difficulté.
Comment pouvons-nous nous motiver à bouger lorsque notre lieu d’entrainement est aussi notre lieu de travail, de divertissement et de relaxation? Un peu comme tout le monde, mes connaissances sur le sujet ont évolué depuis le début de la pandémie. Entre un podcast avec un psychologue sportif se spécialisant sur la motivation, un texte sur les besoins psychologiques fondamentaux et du contenu développé pour des kinésiologues, j’ai eu l’occasion autant de développer que de partager mes connaissances sur le sujet d’intérêt numéro 1 des athlètes et adeptes du sport depuis les derniers mois.
Dans cette chronique, je vais vous partager quelques trucs concrets et relativement simples à appliquer dans le but de favoriser votre motivation à l’entrainement.
Définir le moment de son entrainement
Dans une étude réalisée au Royaume-Uni, 91% des participantEs ayant défini le moment de leur entrainement ont adhéré au programme contre 40% des autres. Ce résultat n’est pas surprenant considérant que la planification est souvent un bon moyen pour éviter de procrastiner. Il peut donc être utile d’investir un peu de temps en début de semaine pour planifier tes séances d’entrainement.

Optimiser son environnement
La façon dont tu configures ton environnement est beaucoup plus important que tu pourrais le penser. Lorsque ton vélo stationnaire se trouve au premier étage, tu as deux fois plus de chances de l’utiliser que s’il est au sous-sol. Tu as aussi avantage à avoir tes poids ou ton tapis d’exercice à portée de vue et de sortir ton linge d’entrainement la veille. Moins tu auras d’étapes à franchir avant de commencer ton programme d’entrainement, meilleure sont tes chances de t’y mettre.
Pour celles et ceux qui sont en télétravail, je recommande également de séparer le lieu de travail de celui d’entrainement. Tente de rendre ton environnement d’entrainement le plus agréable possible. Tu pourrais, par exemple, transformer une section de ta maison (ou appartement) en mini-gym avec des tapis au sol et des images motivantes sur le mur.
Faire une coupure
Si tu es en télétravail et que tu as l’habitude de faire ton entrainement après ta journée de travail, il peut être utile de faire une coupure entre le travail et l’entrainement. Établis une routine qui te permettra de faire une coupure mentale entre les deux activités. Tu pourrais, par exemple, aller prendre une marche ou faire une balade de quelques minutes en voiture, puis lorsque tu repasseras le cadre de ta porte d’entrée, dis-toi mentalement: «Je suis au gym, je vais faire un bon entrainement ». Cette activité pourra te permettre d’avoir un moment pour toi entre deux tâches plus «difficiles». Tu pourrais aussi choisir une autre activité que celles proposées, tant que celle-ci te fasse du bien.
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Plus de plaisir
Lorsqu’on est démotivéE, mieux vaut prioriser une activité que l’on aime plutôt que de vouloir suivre le programme d’entrainement à tout prix et qu’au final, on ne fasse rien. Relisez la phrase précédente. Ça semble logique, n’est-ce pas ? Pourtant, on l’oublie trop souvent. On veut tellement bien faire, qu’on finit par ne rien faire. Sois bienveillantE. Tu as le droit d’être démotivéE. Nous sommes en déficit de plaisir actuellement, alors il n’y a rien de mal à vouloir en ressentir un peu plus, surtout si c’est en bougeant et en s’entrainant.
Si tu n’es pas complètement démotivéE et que tu t’en sens capable, tu pourrais aussi utiliser la technique du sandwich : une activité moins plaisante entre deux activités plaisantes. Commencer par quelque chose que tu aimes te permettra de te mettre en action, ce qui est généralement le plus difficile. Tu pourras ensuite passer à la section moins plaisante de ton programme puis terminer sur une bonne note. Si ton entraineur t’a fait un programme d’une heure, par exemple, tu pourrais faire seulement 30 minutes de celui-ci et modifier le début et la fin pour inclure des exercices, du cardio ou un sport que tu aimes. Je suis persuadé que ton entraineur ou ton entraineuse comprendra qu’il vaut mieux adapter son entrainement que d’être moins en santé.