
La soixantième élection présidentielle américaine a eu lieu le 5 novembre 2024. Alors que les pronostics laissaient présager un résultat serré et que de nombreux experts pariaient sur la victoire de Harris, Trump a su renverser la vapeur en renforçant sa base électorale et en séduisant de nouveaux électeurs grâce à son discours populiste. Ce retour inattendu à la Maison Blanche s’explique par une campagne électorale habile et une mobilisation sans précédent de ses partisans. Examinons de plus près les principaux éléments ayant contribué à sa victoire.
Une campagne populiste et anti-establishment
La victoire de Trump en 2024 peut être attribuée principalement à sa stratégie populiste. Dès le début de sa campagne, il a mis l’accent sur des thèmes qu’il avait déjà abordés lors de sa première élection en 2016. Soit, la contestation du statu quo politique, la protection des travailleurs oubliés et la promesse d’un renouveau économique grâce à des politiques protectionnistes. La classe ouvrière, en particulier dans les régions industrielles des États de la Rust Belt, a été l’un des groupes les plus touchés par le discours de Trump. Il se présentait comme le défenseur des travailleurs face aux élites.
De plus, il a pris une position résolue sur l’immigration, annonçant sa volonté d’accroître les contrôles aux frontières et de restreindre les flux migratoires illégaux. L’électorat républicain et une partie de l’électorat indépendant, préoccupés par l’immigration, ont réagi favorablement à ce message. Son discours nationaliste « America First », qui vise à remettre les États-Unis au premier plan de la politique mondiale, a rencontré un écho propice auprès de nombreux électeurs.
Une tension croissante avec les institutions
Le retour de Trump à la présidence américaine s’est accompagné d’une vive contestation de la part du monde politique et des médias. Son discours antisystème, ses attaques répétées sur la liberté de la presse et son refus obstiné de reconnaitre la victoire de Joe Biden aux élections présidentielles de 2020 ont creusé un fossé entre les américains, entraînant une perte de crédibilité pour les institutions.
La polarisation qui en découle pourrait avoir des répercussions à long terme sur la stabilité politique américaine, avec des défis sur la démocratie et la gouvernance. Les adeptes de Donald Trump, animés par leur passion et leur engagement, ont tendance à voir en lui un héros qui mène une lutte pour préserver l’Amérique d’une oligarchie décadente. Ce climat de méfiance envers les institutions pourrait exacerber les tensions politiques sur la scène internationale.

Conclusion : L’Amérique dans l’incertitude
La réélection de Donald Trump marque un tournant décisif dans l’histoire politique américaine. Ce retour à la Maison Blanche ne se limite pas à une victoire électorale, mais s’inscrit dans un mouvement plus large qui façonne l’avenir du pays : celui d’une nation profondément divisée, où les clivages idéologiques et culturels deviennent de plus en plus apparents.
Les prochaines années sous la présidence de Trump s’annoncent donc comme étant imprévisibles et potentiellement agitées, tant sur le plan intérieur qu’international. L’Amérique, déjà divisée, pourrait connaître une hausse des tensions, que ce soit en raison des décisions politiques ou des conflits idéologiques qui se déroulent sur la scène nationale. Pour le Canada et les autres alliés des États-Unis, ce retour pourrait entraîner de nouvelles complications sur le plan diplomatique et économique, à mesure que Trump poursuit sa politique isolationniste.
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